OBAMA 2 !

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

OBAMA 2 !

Malgré les difficultés caractérisant la prise de décisions politiques au plan fédéral, liées au système américain qui entravent les marges demanoeuvres présidentielles, la réélection de Barak OBAMA est une bonne nouvelle et je ne vais pas bouder ce plaisir.D’autant que les dossiers internationaux necessitent un minimum de points de vue compatibles et que les républicains en sont bien plus éloignés. Même si les bourdes du candidat Romney ont aidé le candidat OBAMA, cela signe son sens politique. Obama et Bill Clinton sont en effet les seuls démocrates depuis la fin de la Seconde guerre mondiale à avoir été réélus à la Maison blanche.
Pour autant les dossiers qui l’attendent sont conséquents comme l’ont souligné tous les commentateurs de la presse française et américaine :

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Les Dossiers qui attendent le président OBAMA : (cf Libération )

Dette

Depuis deux ans, le déficit fédéral, qui représente aujourd’hui la somme astronomique de 16 000 milliards de dollars est devenu une obsession républicaine.
Réduire la dette de 4 000 milliards de dollars dans les quatre ans à venir, en coupant dans certains programmes gouvernementaux, mais aussi en augmentant les impôts pour les plus riches et en investissant dans de nouveaux projets d’infrastructure. « Je ne vois pas pourquoi ceux qui volent en jet privé ne pourraient pas faire un petit effort supplémentaire », a
Depuis plus de deux ans désormais, le taux de chômage reste environ à 8% aux Etats-Unis, comme le symbole mensuel d’une économie qui ne s’est toujours pas remise de la crise financière de 2008.

LA SANTÉ

Ce fut le grand chantier de Barack Obama. Le plus décrié aussi. Permettre à un maximum d’Américains d’avoir accès aux soins, à une assurance-santé, dans ce pays où l’on peut encore mourir faute d’avoir pu payer un médecin. Objectif en partie rempli par l’Affordable Care Act, la réforme du système de santé votée aux forceps en mars 2010, et validée par la Cour suprême deux ans plus tard, au terme d’un violent bras de fer avec les républicains. La réforme a perdu des plumes dans la bataille, mais conserve sa colonne vertébrale : permettre à plus de 32 millions d’Américains sans assurance-maladie (sur 48,6 millions dans ce cas, soit 15,7% de la population) d’être couverts, en les obligeant à s’assurer sous peine d’amende et en subventionnant des assurances à moindre coût. Cette réforme doit entrer pleinement en vigueur en 2014.

Mais quel qu’il soit, le nouveau président devra s’attaquer au problème majeur de l’explosion des coûts. Car en plus d’être inégalitaire, opaque et pas toujours de bonne qualité, le système de santé américain est le plus cher au monde : 7 000 dollars (près de 5 500 euros) par an et par habitant, plus de 17% du PIB.

 L’IMMIGRATION

De promesses manquées en espoirs déçus, la question migratoire a été laissée sans réponse par Obama.

Mais entre-temps, la ligne dure anti-immigration a imposé ses vues. En Arizona et dans d’autres Etats, ont été adoptées des lois permettant aux policiers de procéder à des contrôles au faciès et de livrer les sans-papiers aux services d’immigration. Et les expulsions de clandestins ont considérablement augmenté, passant de 20 000 par mois en moyenne sous l’ère Bush, à 32 000 avec Obama, un record qui reflète surtout le durcissement des politiques au niveau local. Dans ce contexte, qu’adviendra-t-il du Dream Act (Development, Relief and Education for Alien Minors, c’est-à-dire Développement, assistance et éducation pour les mineurs étrangers) ? Ce projet de loi soutenu par Obama et par certains républicains et qui vise à accorder la résidence permanente, et éventuellement la citoyenneté, aux jeunes sans-papiers arrivés durant l’enfance a été rejeté au Sénat en 2010 malgré la majorité démocrate. Frustré par ce revers et en attendant qu’une nouvelle version du texte soit débattue au Congrès, Obama a adopté en juin un décret suspendant les expulsions de ces jeunes et leur permettant de solliciter un permis de travail de deux ans.
Quel que soit le futur président, il aura ainsi certainement la possibilité de changer un ou deux des neufs juges de la Cour suprême durant son mandat, du fait du grand âge des magistrats siégeant aujourd’hui à Washington. Cette seule décision peut changer beaucoup de choses, notamment sur le sujet de l’avortement, qui est réapparu dans cette campagne 2012,