Humeur:Mieux Faire des économies.Une autre rigueur est possible

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Au lieu de ponctionner les collectivités locales qui investissent ( 70 % de l’investissement est le fait des collectivités, qui "tirent l’économie"), obligeons les donc à se coordonner pour investir dans l’avenir !


-

RIGUEUR POUR 2015 - 50 MILLIARDS

LA RIGUEUR CONTRE LA RELANCE
L’OFCE a chiffré l’impact des politiques restrictives sur la croissance française. Il est impressionnant : L’impact de la rigueur (presque 5 points de PIB en cumul en 2010 à 2013) a tué la reprise. On le sait, les résultats de cette « purge budgétaire » sur les comptes publics sont décevants : le déficit public français a été réduit de 0,9 point de PIB entre 2011 et 2013. Il avait diminué de 2,3 points pendant le rebond de 2009-2010 !

Pourtant, les Citoyens (pas les actionnaires) sont conviés à accentuer leurs efforts. Les Collectivités locales et territoriales sont appelées à trouver 11 Milliards d’euros (donc plus d’un milliard d’euros en Rhône-Alpes).

Au lieu de ponctionner les collectivités locales qui investissent ( 70 % de l’investissement est le fait des collectivités, qui "tirent l’économie"), obligeons les donc à se coordonner pour investir dans l’avenir !

Quelques pistes :

Outre l’investissement dans les énergies renouvelables, la rénovation des logements est un gros enjeu : il est cinq fois moins cher de rénover que de reconstruire. Cela permet de diviser les consommations d’énergie et émissions de gaz à effet de serre par deux.
Selon L’ ARRA HLM (Rhône-Alpes), la rénovation thermique d’un logement de 70 m2 coûte en moyenne 30 000 euros pour un standard BBC. Pour comparaison, le coût d’une démolition, financée par l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru) est d’environ 24 000 euros par logement. Auquel s’ajoute le coût d’une construction neuve : 130 000 euros.

Du côté de l’ Etat, des économies substantielles sont en tout ou partie possibles :
Les taux réduits accordés aujourd’hui à la taxation du fioul domestique et du gazole représentent chaque année un manque à gagner d’environ 16 milliards d’euros pour l’Etat, auxquels viennent s’ajouter la détaxation du kérosène utilisé par les avions pour les vols intérieurs (1,3 milliards d’euros). Tout ceci contribuant bien sûr à augmenter les émissions de gaz à effet de serre, au détriment des objectifs que la France s’est fixés au niveau international, européen et national.

La Cour des comptes a constaté en 2012 que le « réexamen des dépenses fiscales défavorables à l’environnement (…) fournirait des marges de manœuvre très importantes (jusqu’à 19,3 milliards d’euros)

MO.N.