Enquete conduite eau potable SIERG, GASPI

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Projet de nouvelle conduite d’adduction d’eau potable SIERG dans la vallee du Gresivaudan (Gieres-Crolles via Meylan). Rappel des faits, enquete publique, gaspillage public...

Projet de nouvelle conduite d’adduction d’eau potable SIERG

dans la vallee du Gresivaudan (Gieres-Crolles via Meylan)

I. Rappel des faits
II. lettre collective au president du Sierg
III. Lettre d’octobre 2005 et de Juillet 05 au commissaire enqueteur
1V. Actions
 
I. Bref rappel des faits
l’enquete suspendue, a repris le 3 Octobre 2005 (le commissaire
enqueteur ayant ete "empeche"). Elle porte, comme celle de l’ an dernier (26
Janvier-27 Fevrier) sur le projet de nouvelle conduite d’adduction
d’eau potable dans la vallee du Gresivaudan (Gieres-Crolles via Meylan)
pour le compte du SIERG. Ce projet de doublement de canalisation a lieu
dans un contexte ou, avec l’installation de l’entreprise St
Microelectronics, les besoins en eau de la commune de Crolles avaient double.
Depuis, STI Microelectronique a annonce la suppression de 1000 emplois en France.
Elle avait fait l’objet d’un avis defavorable du commissaire
enqueteur, car il y manquait l’etude d’impact du projet, point
que nous avions ete nombreux, citoyens ou associations, a soulever, et
l’on peut se rejouir de voir aujourd’hui la loi du 10/7/76 et les
decrets du 12 octobre 77 et du 25 /2/93 appliques, l’etude d’impact
etant bien presente dans le dossier.

Pour autant, ce projet souleve encore de nombreuses questions :
 La solution apportee par le SIERG est-elle la plus appropriee et
la moins couteuse ? Sur ce plan, deja souleve dans l’enquete
anterieure, rien de nouveau ne vient etayer et justifier le
choix du SIERG. Quelle est la realite de la mise en
concurrence ?

Lettre collective au president du Sierg

Le Collectif Eau de la region
grenobloise (Coerg) cree en juillet 2005 auquel participe
l’association les Verts de Meylan a ecrit demande au president du
Sierg pour demander des explications.

Voici la lettre collective

coerg chez wanadoo.fr
106 bis, rue Abbe Gregoire - 38 000 GRENOBLE

Monsieur Claude BERTRAND
president du Syndicat Intercommunal
des Eaux de la Region Grenobloise
rue de Normandie
38433 Echirolles cedex

Grenoble, le 10 juillet 2005

Objet : Projet de doublement de la canalisation d’alimentationen eau potable du Gresivaudan

Monsieur le president,

Vous avez ete amene a proposer un projet de doublement de la
canalisation d’alimentation en eau potable du Gresivaudan
pour repondre principalement a l’evolution des besoins des
industries de la micro electronique.

Ce projet doit faire l’objet d’une 3e enquete publique en
septembre prochain. Il s’inscrit dans un contexte ou le plus
important consommateur en eau potable de la vallee a annonce
recemment la suppression de 1 000 emplois en France, dont une centaine
sur le seul site de Crolles. Il ne tient
pas compte d’une perspective d’evolution vers un process 
moins consommateur d’eau, souhaitable en terme de developpement
durable.

Nous sommes favorables a ce que ces industries se developpent dans
la vallee du Gresivaudan. Cependant, et sans entrer dans le
debat sur les previsions de consommation en eau de ces dernieres, nous
nous posons des questions sur la presentation du projet soumis a
enquete publique  :

- si le raccordement de la canalisation supplementaire au reseau
du Syndicat des Eaux de la Region Grenobloise (Sierg)
devait etre retenu, la mise en place de surpresseurs dans
sa partie amont serait necessaire et viendrait rencherir le cout
affiche du projet d’ores et deja estime a plus de 26 millions d’euros
hors taxes. De plus, le projet ne serait pas securise en
raison des risques de Sechilienne et ceux du couloir de la chimie qui
affectent les puits de captage et le reseau du Sierg.

- l’alternative consistant a raccorder la canalisation au reseau
de la Regie des Eaux de Grenoble (Reg) n’est pas presentee ce qui
ne permet pas d’evaluer le bilan couts/avantages des
deux hypotheses. Or, ce " raccordement Reg " permettrait,
d’une part, d’eviter la mise en place de surpresseurs dans la partie
amont, donc de reduire les couts, et, d’autre part, de securiser
tout le systeme d’adduction en eau potable du Gresivaudan, les
puits de captage de la Reg n’etant soumis ni aux 
risques de Sechilienne, ni a ceux du couloir de la chimie. Ce
maillage 
permettrait egalement au Sierg de ne pas envisager de mobiliser sa
" ressource potentielle complementaire de 1m3/s " sur le
site de l’Eau d’Olle, alors que les captages de la Reg sont
surabondants, evitant de ce fait un investissement
supplementaire de plus de 100 millions d’euros hors taxes.

Il est donc imperatif que, des a present, le Sierg indique si l’hypothese" raccordement Reg " n’est pas plus economique.

Si aucune etude n’a ete menee concernant l’hypothese "
raccordement Reg ", ce que nous regretterions, il devient urgent,
face aux questions posees et aux oppositions, dont la
ntre, de renoncer, ou du moins de surseoir, a la creation de
cette canalisation.

Nous souhaitons vivement que les reflexions ci-dessus vous amenent
a nous communiquer les complements d’information necessaires.
Nous serons alors a votre disposition pour tout echange ou debat
public, y compris contradictoire.

Nous vous prions de croire, Monsieur le president, en l’expression de notre ferme determination.

Le Collectif Eau de la region grenobloise,

Pour Eau Secours, Daniel HIRIART, president
Pour les Verts de Meylan, Marie-Odile NOVELLI, presidente
Pour UFC Que Choisir Grenoble, Pierre VERNET, president
Pour les Verts du Gresivaudan, Didier DEPLANCKE, president
Pour Meydia, Robert VIGNON, president
Pour Bernin info, Didier MEDORI, president
Pour l’Action Municipale Ismerusienne, Roger BARLET, vice president

Infos complementaires :
ttp ://www.bernin.info/

___________________________________

Enquete publique sur le doublement de la canalisation d’eau pour Crolles Via Meylan
voir aussi le site du COERG
( //perso.wanadoo.fr/coerg/

______________________________________
Marie-Odile NOVELLI
Vice Presidente du conseil regional Rhone Alpes

chargee du logement, de la politique fonciere,

de la politique de la ville et des solidarites

Presidente des Verts de Meylan


Lundi 10 0ctobre 2005

a Monsieur le Commissaire enqueteur,
charge de l’enquete publique concernant
le projet de doublement de la canalisation
d’alimentation en eau potable du gresivaudan

Monsieur le Commissaire enqueteur,

l’enquete qui nous est soumise aujourd’hui porte, comme celle de l’ an dernier (26 Janvier-27 Fevrier) sur le projet de nouvelle conduite d’adduction d’eau potable dans la vallee du Gresivaudan (Gieres-Crolles via Meylan) pour le compte du SIERG. Ce projet de doublement de canalisation a lieu dans un contexte ou, avec l’installation de l’entreprise St Microelectronics, les besoins en eau de la commune de Crolles ont double, mais ou aujourd’hui, la meme entreprise annonce la suppression de plus de 1000 emplois en France.
Elle avait fait l’objet d’un avis defavorable du commissaire enqueteur, car il y manquait l’etude d’impact du projet, point que nous avions ete nombreux, citoyens ou associations, a soulever, et l’on peut se rejouir de voir aujourd’hui la loi du 10/7/76 et les decrets du 12 octobre 77 et du 25 /2/93 appliques, l’etude d’impact etant bien presente dans le dossier.

Pour autant, ce projet souleve encore de nombreuses questions :

La solution apportee par le SIERG est-elle la plus appropriee et la moins couteuse ? Sur ce plan, deja souleve dans l’enquete anterieure, rien de nouveau ne vient etayer et justifier le choix du SIERG. Quelle est la realite de la mise en concurrence ?

1.Le projet reste peu transparent, il n’est pas oborde dans son ensemble , et les citoyens sont mis devant le fait accompli :

-seule la tranche relative au doublement de la canalisation du Gresivaudan est soumise a enquete publique. Le bureau du SIERG a pourtant presente le 16 Mars le projet complementaire "Eau d’Olle", qui consiste a acheminer de l’eau captee a Allemont par un tunnel de 7 km sous Belledonne jusqu’a Domene. Cout estime : plus de 100 millions d’euros HT.
-Les citoyens semblent toujours etre consultes pour la forme : rappelons que le marche public de travaux avait ete attribue avant la fin de la premiere enquete publique, la commission d’appel d’offres du SIERG ayant designe les entreprises des le 26 novembre 2003.

Dans l’enquete qui nous est soumise a nouveau, l’hypothese d’utilisation d’autres reseaux n’ a toujours pas ete etudiee malgre les avantages connus de la regie des eaux de Grenoble (REG) alors que les reseaux de tuyaux de la Regie des Eaux de Grenoble et du SIERG sont paralleles sur l’Est et l’Ouest du "Y" grenoblois a partir de Varces.

2. l’absence de superiorite technique averee du projet :

l’ancienne et la nouvelle conduite de Gieres a Crolles seraient alimentees a partir d’une seule conduite reliant les puits de captage du SIERG jusqu’a Gieres, ce qui offre un debit insuffisant. Cela oblige a mettre en place des suppresseurs (3 millions d’euros supplementaires) et des tuyaux renforces, (avec un risque pour les vannes en cas de coups) , ainsi qu’un reservoir intermediaire de 14 000 M3 a Crolles ( cout estime par le bureau du SIERG dans sa deliberation du 20 /8/03 : 5 millions d’euros). Alors qu’au niveau des communes de Saint Martin d’Heres et Gieres, le SIERG a un tuyau de 500 mm, au niveau du Forum, la Regie des Eaux de Grenoble dispose de deux tuyaux de diametre 500 mm. Il semble qu’il n’existerait pas de probleme pour que la REG alimente un tuyau de 600 mm qui irait sur Crolles.

3.l’utilisation du reseau de la REG presenterait un certain nombre d’avantages techniques, qui n’ont pas ete etudies

En 2000 ont eu lieu des essais de securisation a la demande du Prefet, essais actualises en 2005, qui montrent clairement que la Regie des Eaux de Grenoble (REG) peut securiser 80% du reseau SIERG, sans limite de duree, alors que le SiERG peut securiser pendant 24H le reseau de la REG. (Ensuite, il serait oblige de delester certaines communes pour poursuivre l’approvisionnement des Grenoblois.)
}
Il suffirait de construire une conduite partant de la conduite REG du boulevard Jean Pain a hauteur du Forum jusqu’a la conduite du SIERG au carrefour de la Carronnerie a Meylan soit 1,7 km pour achever le maillage et garantir l’approvisionnement en eau potable du Gresivaudan et notamment la nouvelle conduite. La REG pourrait fournir beaucoup d’eau au SIERG. et multiplier par 3 sa production sans investissements supplementaires. Ses reservoirs a Bresson servent deja a alimenter Grenoble et Sassenage sans effort et grace a la gravitation.

4.Le projet du SIERG apporterait-il la securisation de l’approvisionnement en eau ?

Pas vraiment, en l’absence de doublement de la canalisation en amont, du captage a Gieres. Et si l’on prevoit ce doublement, l’on "retombe" sur le projet "eau d’Olle", pourtant non soumis a l’enquete. Mais qui semble devoir s’imposer : La REG a un droit d’eau de 2 400 l/s soit 12 millions de m3 vendus pour 150 000 habitants, le SIERG un droit d’eau de 1 100 l/s soit 18 millions de m3 vendus pour 175 000 habitants. Il "manque" 1 100L/S au SIERG : les 1 100 l/s de l’Eau d’Olle ? (Avec la conduite de 18 km sous Belledonne ?)

Quant a l’argument concernant les risques chimiques et de Sechilienne, il est est conteste par le rapport Pannet 2 (qui precise qu’un eboulement de 3 millions de m3 n’affecterait pas les captages de Rochefort mais qu’il est encore possible d’ameliorer davantage la securisation par rapport au risque chimique et de rupture de barrages en realisant un puits supplementaire au sud des puits existants actuellement et en etudiant a partir de celui-ci le secours des communes du sud de l’agglomeration.)

5.Les couts :

-Le cout du projet est necessairement moins cher avec la REG : c’est le cout de la conduite (raccordement Valmy ou Jean Pain a Crolles). Le systeme propose par le SIERG demande plus d’investissements, engendre plus de frais de fontionnement
- le cout initial du projet soumis a enquete publique :

20, 4 Millions d’euros hors restructuration de pompage et de stockage a Crolles, 26,2 millions en les incluant. Le financement n’est assure par le SIERG qu’a hauteur de 10 millions d’euros, les communes de Crolles et Bernin financant le reste sous forme de participation. Elles supportent de nombreux risques, d’une part parce que les societes de micro electroniques, qui ont de forts besoins en eau aujourd’hui risquent de voir ces besoins diminuer demain (les process de produc- tion evoluent et le nettoyage du silicium n’exigent pas toujours de fortes quantites d’eau) et d’autre part parce que ces societes evoluent dans un environnement international ou restructurations et delocalisations sont courantes (cf actualite).
s’il est sain que les societes exercent librement leur activite, le corrollaire est qu’elles ne doivent pas externaliser leurs risques, et les faire peser sur les collectivites et les contribuables.

-Par ailleurs le projet Eau d’Olle augmenterait la dette de 90 Millions d’euros environ.

En conclusion :

Les Verts de Meylan ne sont pas favorables a ce projet inutilement couteux , techniquement contestable, et peu transparent au niveau des regles de concurence... ce projet n’est pas urgent, et ne justifie nullement la destruction aujourd’hui des EBC ( espaces boises classes) a Meylan. Une instruction complementaire s’impose, integrant la proposition de la Regie des Eaux de Grenoble, moins onereuse. c’est pourquoi les Verts en demandent le report .
En effet ce projet de doublement de canalisation a eu lieu dans un contexte ou, avec l’installation de l’entreprise St Microelectronics, les besoins en eau de la commune de Crolles avaient double, mais ou aujourd’hui, la meme entreprise annonce la suppression de plus de 1000 emplois en France.
Par ailleurs les risques financiers pesent exclusivement sur les usagers, ni les entreprises, ni les collectivites territoriales ne s’etant engagees (le Conseil General n’ ayant pas garanti les emprunts a ce jour ).
l’alternative consistant a raccorder la canalisation au reseau de la Regie des Eaux de Grenoble n’est pas presentee* alors que cette solution permettrait, selon ses propres analyses, d’eviter la mise en place de suppresseurs d’eau dans la partie amont, donc de reduire les couts. Elle devrait egalement permettre de securiser le systeme d’adduction d’eau potable dans le Gresivaudan, les puits de captage de la REG n’etant soumis ni aux risques de Sechilienne ni au" couloir de la chimie".
Ce maillage aurait l’interet de ne pas mobiliser la reserve complementaire de 1m3/s , sur le site de l’Eau d’Olle, investissement supplementaire d’environ 100 Millions d’euros hors taxe, necessaire si l’on retient le projet SIERG, mais sur lequel "glisse" le projet soumis a enquete. Nous estimons que le Sierg doit absolument etudier si l’hypothese de raccordement REG n’est pas plus economique.
Pour que l’interet des citoyens dans leur ensemble soit respecte, il faut que cesse la concurrence entre "fournisseurs d’eau", (surtout lorsque cette concurence n’est ni"libre" ni "non faussee" !) et que les "acteurs de l’eau" travaillent ensemble et de facon responsable avec la volonte d’aboutir au meilleur prix de l’eau a l’echelle de la region urbaine. Quid de la Communaute de l’Eau, que nombre de citoyens et d’associations avaient appele de leurs voeux ? Elle devrait etre ce lieu.

Je vous prie de croire, Monsieur le Commissaire, a l’expression de mes salutations devouees.

Marie Odile NOVELLI

Presidente des Verts de Meylan

* d’apres nos informations la REG avait redige une proposition envoyee a La COSI. cf piece jointe. l’existence de cette proposition ne fait pas l’objet de contestation
________________________________

II. Lettre au comissaire enqueteur

Marie - Odile
NOVELLI 
Vendredi 17 Juin 05
Vice Presidente du conseil regional Rhone Alpes
chargee du logement, de la politique fonciere,
de la politique de la ville et des solidarites
Presidente des Verts de Meylan

   
 a Monsieur le Commissaire enqueteur, charge de
l’enquete publique concernant le projet de 
   
   
doublement de la canalisation d’alimetation en eau potable
du gresivaudan

 Monsieur le Commissaire enqueteur,

l’enquete qui nous est soumise aujourd’hui porte, comme celle de l’ an
dernier (26 Janvier-27 Fevrier) sur le projet de nouvelle conduite
d’adduction d’eau potable dans la vallee du Gresivaudan (Gieres-Crolles
via Meylan) pour le compte du SIERG. Ce projet de doublement de
canalisation a lieu dans un contexte ou, avec l’installation de
l’entreprise St Microelectronics, les besoins en eau de la commune de
Crolles ont double.
Elle avait fait l’objet d’un avis defavorable du commissaire
enqueteur, car il y manquait l’etude d’impact du projet, point
que nous avions ete nombreux, citoyens ou associations, a soulever, et
l’on peut se rejouir de voir aujourd’hui la loi du 10/7/76 et les
decrets du 12 octobre 77 et du 25 /2/93 appliques, l’etude d’impact
etant bien presente dans le dossier.

Pour autant, ce projet souleve encore de nombreuses questions :
 La solution apportee par le SIERG est-elle la plus appropriee et
la moins couteuse ? Sur ce plan, deja souleve dans l’enquete
anterieure, rien de nouveau ne vient etayer et justifier le
choix du SIERG. Quelle est la realite de la mise en
concurrence ?

1.Le projet reste peu transparent, la consultation restreinte, et les citoyens sont mis devant le fait accompli :
-seule la tranche relative au doublement de la canalisation du
Gresivaudan est soumise a enquete publique. Le bureau du SIERG a
pourtant presente recemment (16 Mars) le projet complementaire "Eau
d’Olle", qui consiste a acheminer de l’eau captee a Allemont par
un tunnel de 7 km sous Belledonne jusqu’a Domene. Cout estime : plus de
100 millions d’euros HT.
-Les citoyens semblent toujours etre consultes pour la forme :
rappelons que le marche public de travaux avait ete attribue avant la
fin de la premiere enquete publique, la commission d’appel d’offres du
SIERG ayant designe les entreprises des le 26 novembre 2003. Dans
l’enquete qui nous est soumise a nouveau, l’hypothese
d’utilisation d’autres reseaux n’ a toujours pas ete etudiee malgre les
avantages connus de la regie des eaux de Grenoble (REG) alors que
les reseaux de tuyaux de la Regie des Eaux de Grenoble et du SIERG sont
paralleles sur l’Est et l’Ouest du "Y" grenoblois a partir de Varces.

2. l’absence de superiorite technique averee du projet :
l’ancienne et la nouvelle conduite de Gieres a Crolles seraient
alimentees a partir d’une seule conduite reliant les puits de captage
du SIERG jusqu’a Gieres, ce qui offre un debit insuffisant. Cela oblige
a mettre en place des suppresseurs (3 millions d’euros supplementaires)
et des tuyaux renforces, (avec un risque pour les vannes en cas de
coups) , ainsi qu’un reservoir intermediaire de 14 000 M3 a
Crolles ( cout estime par le bureau du SIERG dans sa deliberation du 20
/8/03 : 5 millions d’euros). Alors qu’au niveau des communes de Saint
Martin d’Heres et Gieres, le SIERG a un tuyau de 500 mm, au niveau
du Forum, la Regie des Eaux de Grenoble dispose de deux
tuyaux de diametre 500 mm. Il semble qu’il n’existerait pas de probleme
pour que la REG alimente un tuyau de 600 mm qui irait sur Crolles.

3.l’utilisation du reseau de la REG presenterait un certain nombre d’avantages techniques, qui n’ont pas ete etudies
En 2000 ont eu lieu des essais de securisation a la demande du Prefet,
essais actualises en 2005, qui montrent clairement que la Regie des
Eaux de Grenoble (REG) peut securiser 80% du reseau SIERG, sans limite
de duree, alors que le SiERG peut securiser pendant 24H le reseau de la
REG. (Ensuite, il serait oblige de delester certaines communes pour
poursuivre l’approvisionnement des Grenoblois.)
Il suffirait de construire une conduite partant de la conduite REG du
boulevard Jean Pain a hauteur du Forum jusqu’a la conduite du SIERG au
carrefour de la Carronnerie a Meylan soit 1,7 km pour achever le 
maillage et garantir l’approvisionnement en eau potable du
Gresivaudan et notamment la nouvelle conduite. La REG
pourrait fournir beaucoup d’eau au SIERG. et multiplier par 3 sa
production sans investissements supplementaires. Ses reservoirs a
Bresson servent deja a alimenter Grenoble et Sassenage sans effort
et grace a la gravitation.

4.Le projet du SIERG apporterait-il la securisation de l’approvisionnement en eau ?
Pas vraiment, en l’absence de doublement de la canalisation en amont,
du captage a Gieres. Et si l’on prevoit ce doublement, l’on
"retombe" sur le projet "eau d’Olle", pourtant non soumis a l’enquete.
Mais qui semble devoir s’imposer : La REG a un droit d’eau de 2 400 l/s
soit 12 millions de m3 vendus pour 150 000 habitants, le SIERG un droit
d’eau de 1 100 l/s soit 18 millions de m3 vendus pour 175 000
habitants. Il "manque" 1 100L/S au SIERG : les 1 100 l/s de l’Eau
d’Olle ? (Avec la conduite de 18 km sous Belledonne ?)

Quant a l’argument concernant les risques chimiques et de
Sechilienne, il est est conteste par le rapport Pannet 2 
(qui precise qu’un eboulement de 3 millions de m3 n’affecterait
pas les captages de Rochefort mais qu’il est encore possible
d’ameliorer davantage la securisation par rapport au risque chimique et
de rupture de barrages en realisant un puits supplementaire au sud des
puits existants actuellement et en etudiant a partir de celui-ci le
secours des communes du sud de l’agglomeration.)

5.Les couts :
-Le cout du projet est necessairement moins cher avec la REG  :
c’est le cout de la conduite (raccordement Valmy ou Jean Pain a
Crolles). Le systeme propose par le SIERG demande plus
d’investissements, engendre plus de frais de fontionnement,
- le cout initial .du projet soumis a enquete publique : 
20, 4 Millions d’euros hors restructuration de pompage et de stockage a
Crolles, 26,2 millions en les incluant. Le financement n’est assure par
le SIERG qu’a hauteur de 10 millions d’euros, les communes de
Crolles et Bernin financant le reste sous forme de participation. Elles
supportent de nombreux risques, d’une part parce que les societes de
micro electroniques, qui ont de forts besoins en eau aujourd’hui
risquent de voir ces besoins diminuer demain (les process de produc-
tion evoluent et le nettoyage du silicium n’exigent pas toujours de
fortes quantites d’eau) et d’autre part parce que ces societes evoluent
dans un environnement international ou restruc-turations et
delocalisations sont courantes (cf actualite). s’il est sain que les
societes exercent librement leur activite, le corrollaire est
qu’elles ne doivent pas externaliser leurs risques, et les faire
peser sur les collectivites et les
contribuables. 
-Par ailleurs le projet Eau d’Olle augmenterait la dette de 90 Millions d’euros.

En conclusion :
Je ne suis pas favorable a ce projet inutilement depensier,
techniquement et democratiquement contestable, et peu transparent au
niveau des regles de concurence... qui dans ces conditions ne
justifie nullement de surcroit la destruction des EBC
( espaces boises classes) a Meylan.
Une telle depense d’argent, pour n’apporter que 20% de
volume d’eau supplementaire, dans des conditions techniques
discutables, ne me parait pas justifiee.
Pour que l’interet des citoyens dans leur ensemble soit respecte, il
faut que cesse la concurrence entre "fournisseurs d’eau", (surtout
lorsque cette concurence n’est ni"libre" ni "non faussee" !) et que les
"acteurs de l’eau" travaillent ensemble et de facon responsable
avec la volonte d’aboutir au meilleur prix de l’eau a l’echelle de la
region urbaine. Quid de la Communaute de l’Eau, que nombre
de citoyens et d’associations avaient appele de leurs voeux ? Elle
devrait etre ce lieu.

Je vous prie de croire, Monsieur le Commissaire, a l’expression de mes salutations devouees.

Marie Odile NOVELLI