DEMENTI DE M. O. NOVELLI CONCERNANT SES DEPENSES DE TAXI EN 2015 A LA REGION, suivi de : commentaire

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

J’ai été gravement mise en cause dans un article du Dauphiné Libéré, par un titre ambigü et accusateur concernant le volume de mes déplacements lorsque j’étais élue : ce dernier sous- entend que j’aurais gaspillé l’argent public. Cette accusation injustifiée me scandalise, je ne cache pas qu’elle m’a fait très mal et je la démens.
1°)- Je n’ai jamais commandé personnellement de taxi. Le choix de mettre à disposition de l’exécutif régional des chauffeurs région ou des taxis ( la compagnie étant retenue sur appel d’offre selon le code des marchés publics) était un choix de gestion de la région pour plus de souplesse, et parce que le taxi était souvent moins cher. Il ne dépendait pas de moi. Je n’avais pas de voiture ni de chauffeur attitrés. Le coût réel de mes déplacements au regard d’autres élus (si l’on prend en compte chauffeurs, entretien et achat desvéhicules) ne m’aurait jamais classée « dans le TOP3 ». Mais comme le président Wauquiez et son executif n’utilisent que des chauffeurs avec voiture (neuve), il est plus simple de ne parler que des taxis.
2°) Tous mes déplacements s’effectuaient dans le cadre de mes missions publiques d’élue, étaient contrôlés comme l’impose la loi, sur autorisation stricte du cabinet. Je n’ai jamais utilisé un taxi à des fins privées. Ces données sont vérifiables et transparentes.
3°) Je me déplaçais pour travailler, juger sur place de la nature des problèmes et de la qualité des projets (en renouvellement urbain, politique de la ville etc), conformément à des critères d’attribution les plus équitables possibles, par ailleurs débattus et votés en assemblée ; et bien sûr sans tenir compte de l’appartenance politique des élus ou des militants associatifs, et je crois que beaucoup pourraient en témoigner. *
4°) La région R. Alpes était vaste (huit départements), je n’allais pas me déplacer à vélo… Mais j’utilisais les transports en commun pour me rendre à la Préfecture du Rhône ou de l’isère où j’habite.
5°) Je faisais - assez bien je crois, mon travail, les engagement et réalisations régionales de ma délégation ayant été parfois récompensées par des prix. Dois je être montrée du doigt pour cela ? Aujourd’hui trois** VP et conseillers délégués assument la charge que j’avais en propre et qui m’occupait largement.
Le mauvais procès que fait L. Wauquiez, pour des raisons de basse tactique électorale, et qui a été relayé par ses amis LR, est indigne.
Il s’agit d’une attaque personnelle et une atteinte à mon intégrité. Je tenais rétablir la vérité.

Marie-Odile NOVELLI
ex VP deléguée au Logement, à la Politique de la Ville, et aux Solidarités

Ce démenti a essuyé un refus total de publication par le directeur du DL .
Pour avoir un autre sons de cloche sur ce qu’il se passe à la région :https://www.facebook.com/video.php?v=1294936487207170

*A la Région actuellement les comités de sélection des projets bénéficiant de fonds publics avec présence d’élus de l’opposition sont supprimés. Le contrôle de l’intéret strictement régional des déplacements des Vice présidents ne semble plus effectué.

(**B. Hortefeux pour le renouvellement urbain, Martine Guibert pour le logement et la politique sociale de la Ville, et Sandrine Chaix pour le handicap).

Une précision concernant les indemnités d’élus : aux indemnités bruts il faut soustraire les charges sociales* plus les reversements aux partis : pour moi, cela donnait 2029,12 euros mensuels (soit net 2729,12 euros moins 700 euros reversés).
(*comme tout lemonde, mais les élus n’ont pas droit au chômage, ni aux chèques restaurant en tous cas à la région à l’époque).

Une précision concernant l’année 2015 : il s’agit d’une année électorale, j’ai plus travaillé que ceux qui étaient en campagne et jusqu’au bout du mandat parce que je ne me représentais pas.

II.Commentaires :

La question qu’il est légitime de se poser est : est il possible de faire autrement ?
— Peut-on réduire les frais ?
Certainement, par exemple en sytématisant le co- voiturage lorsque les agendas sont compatibles ( pour ma part je co- voiturais avec un élu de La Tronche de 2004 à 2010, et - plus rarement- avec des élus grenoblois de 2010 à 2014). Mais j’aurais vraiment aimé pouvoir le faire davantage. Pour co-voiturer il faut être au moins deux.

Peut on plus voyager en transports en commun : ?
- oui, au moins pour tous les déplacements intra- agglo
(à Grenoble j’ai toujours utilisé les TC et payé de ma poche les billets de tram et bus ).

Et pour aller à Lyon ( et Charbonnières lorsque le siège régional s’y trouvait ?)
- Pour ma part, j’ai d’abord essayé de prendre les transports en commun pour être en accord avec moi-même. Les services m’avaient dit : c’est de la folie, vous n’y resisterez pas. Ils avaient raison. Se "détruire" ne peut pas être une option. Essayez d’être à l’heure à une réunion le matin à Lyon lorsque vous habitez la banlieue grenobloise (ou dans un autre département) : vous vous levez à 5 heures du matin, vous enchainez train metro ou bus, quelquefois votre train est supprimé ou vous avez du retard, et le soir, vous rentrez fort tard. 5 heures de trajets par jours depuis la banlieue. Qui y resisterait ?C’est épuisant. Evidemment , si l’on va à Lyon une fois par semaine, pas de problèmes. Si votre fonction (- régionale en executif si vous êtes élus-, ou si votre metier), vous sollicite beaucoup, c’est malheureusement impossible, sauf à ne pas faire correctement votre boulot. Je n’ai jamais été dogmatique en matière de déplacements autant que je me souvienne... Sur tous les projets à enjeux, les grands projets, je defendais avec d’autres l’amélioration réelle et à moindre cout de routes existantes (Exemple : amélioration des deux routes reliant Grenoble à Gap et à Sisteron, et si possible Briançon, avec des zones de dépassement, en lieu et place du" très onéreux accélérateur à camions" que constituait le projet Autoroute A 51).

Les élus ne doivent ils pas payer sur leurs indemnités leurs déplacements  ?
Non. En tant que vice présidente engagée dans mon mandat à temps plein, mes indemnités (net) théorique étaient de 2729,12 euros, moins 700 euros reversés au parti auquel j’étais rattaché, soit 2029 euros/mois* Repas à déduire. Ces indemnités ne sont pas faites pour cela.

Alors que faut il faire pour moins dépenser en transports ?
- J’ai évoqué des pistes. On peut multiplier les conférences par visio conférence, à condition que la technique progresse : lorsque je les essayais dans l’espace Rhône Alpes de Grenoble (que L. Wauquiez a annoncé vouloir supprimer) ils n’etaient pas encore au point : c’était fatiguant et peu productif.
On peut favoriser davantage les déplacements par TER, pour les reunions de "routine" à condition de ne pas exiger des Vice Présidents qu’ils gardent tous leurs billets de trains, passent du temps en paperasserie, remplissent des fiches et se fassent rembourser plus tard.
Sinon, on n’a pas le choix : travailler deux fois moins, ou faire prendre en charge par la région les nuitées à Lyon, plus les repas du soir ( on ne peut pas cuisiner en hôtel) ce qui mérite un bilan financier.
Il faut aussi peut - être juger de l’opportunité des déplacements, pourquoi pas ? Mais intelligemment : les délégations sont plus ou moins larges, elles exigent plus ou moins de présence prévue par la loi (ex Comité régional de L’habitat et de l’hebergement -CRHH -à Lyon). Mais je ne suis pas sûre que de déserter le terrain ne coute pas plus cher, finalement, par méconnaissance de la réalité, et absence de suivi des dossiers.