A 51 LE CHOIX ERRONE MARS 06

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Choix du Tracé A51 : l’erreur ! PERBEN NE TIENT PAS COMPTE DE LA COMMISSION DE DEBAT PUBLIC. Deux communiqués, de Gerard Leras (président du groupe Verts au Conseil Régional R. Alpes) et D. Voynet

PERBEN NE TIENT PAS COMPTE DE LA COMMISSION DE DEBAT PUBLIC

l’erreur de trace.

A 51 : voir aussi sur le fond du dossier :
Les Vertsregion.mo.N.
et Les Verts05

I.Communiqué de Presse

Jeudi 16 mars 2006

Transports alpins :

L’incohérence, toujours !

Le Ministre PERBEN a rendu sa décision concernant la liaison Grenoble Sisteron :

Contrairement à l’écrasante majorité des points de vue exprimés par la population, les associations, et les collectivités territoriales dont le département de l’Isère et la région Rhône-Alpes, le Ministre a opté pour une autoroute.

Il condamne ainsi les populations alpines au développement prochain du trafic de marchandises de Marseille à Turin via le Montgenèvre sur sa partie sud (La Saulce La Batie Neuve) : le projet retenu conduira les camions à 100k du Col du Montgenèvre ; au-delà seuls quelques km restent à aménager à l’Argentière la Bessée et dans la montée au col côté français. Les 40 tonnes au Montgenèvre c’est pour demain.

Le ministre condamne aussi le sud Isère, le Gapençais et la vallée du Buech à conserver définitivement de mauvaises conditions de circulation : la seule action réaliste du point de vue des contraintes géologique comme du point de vue financier c’est l’amélioration progressive des deux RN 75 et 85.

Si dans sa partie alpine, l’A51 était finançable ce serait déjà fait.

La décision ministérielle est donc totalement contradictoire à l’affichage officiel favorable au report des marchandises de la route sur le rail entre la France et l’Italie.

Gérard Leras, Président du groupe des élus Verts à la Région Rhône-Alpes




II. Communiqé de Dominique Voynet, le 16 mars 2006


Projet A 51 : le gouvernement choisit la fuite en avant

Ce matin, le ministre des Transports a annoncé le choix d’une réalisation de l’autoroute A51 par Gap et les Hautes-Alpes.

Le choix du gouvernement est, malheureusement et clairement, le plus mauvais. Le choix autoroutier est de très loin le plus dispendieux, le plus négatif du point de vue de l’environnement, le moins durable au plan de la politique des transports. Il implique de mobiliser des moyens colossaux dont l’Etat comme les collectivités ont le plus grand besoin pour réorienter, par d’autres investissements, la politique des transports. Il ne permet pas d’irriguer le territoire de façon fine, contrairement à l’aménagement des routes nationales existantes. Il prévoit de faire transiter du trafic routier dans les territoires alpins, contrairement au protocole "transports " de la Convention Alpine, ratifiée par la France. Sa réalisation détruirait des espaces naturels ou agricoles très importants tout au long du trajet, défigurant des vallées de très grande qualité comme celle du Champsaur.

La Commission du débat public avait pourtant conclu à la nécessité d’améliorer la liaison Grenoble- Sisteron, dans des délais courts, avec un rééquilibrage côté ferroviaire et dans le respect du développement durable. Le ministre annonce l’exact contraire : une réalisation autoroutière, non respectueuse du développement durable ni en matière d’espaces consommés ni en ce qui concerne les trafics qu’elle générerait obligatoirement... et tout ceci à on ne sait quel délai, puisque le gabarit comme les incertitudes géologiques qui pèsent sur ce choix impliquent des financements dont nul ne sait dire qui pourra les assumer ni à quel délai.

Au-delà du choix défini sur ce projet alpin, force est de constater que depuis 2002, le gouvernement a choisi de relancer la politique autoroutière (A28, A31, A89, A48, A51 aujourd’hui). Privilégiant systématiquement des objectifs de court terme, il tourne ainsi le dos aux engagements internationaux de notre pays en matière de lutte contre l’effet de serre, à la nécessité d’une réorientation courageuse de la politique des transports en faveur du rail, à une gestion durable et économe des deniers publics... En clair, le message de ce gouvernement est "Après moi, le déluge..!" Ce qui, en ces temps d’incertitudes climatiques, relève simplement d’une extrême désinvolture.