Le printemps du livre

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

CULTURE : INTERVENTION A l’INAUGURATION DU 4EME PRINTEMPS DU LIVRE

PRINTEMPS DU LIVRE DE GRENOBLE - 4ieme EDITION

8 avril 2005 - ancien musee - Place de Verdun

Intervention de Marie-Odile NOVELLI

Vice-Presidente de la Region Rhone-Alpes
deleguee au Logement, a la politique de la Ville et a la Solidarite

Mr le delegue de la DRAC, Mme la Vice presidente du Conseil General, Monsieur le Maire adjoint charge de la culture, chers collegues elu(e)s et chers amis....

Mieux vaut, sans doute, trois pages de poesie ou de roman qu’un discours de financeur....Ces moyens financiers, cependant, sont au service d’objectifs eleves que nous partageons, et que defend particulierement la Vice Presidente chargee de la culture au Conseil Regional, Bernadette Laclais, qui n’ a pu se liberer aujourd’hui mais qui est de tout coeur avec nous.

La Region soutient le Printemps du Livre de Grenoble depuis sa creation en 2003. Cette annee, la subvention est en augmentation (de 11 000 a 13 000 euros).

Cette intervention s’inscrit dans une politique de soutien au livre, qui est double : il s’agit a la fois de soutenir la production de livres et de soutenir la demande de lecture.
Un salon du livre, c’est sa particularite, se situe precisement a l’articulation de l’offre et de la demande. c’est un point de rencontre entre les ecrivains, les editeurs, les libraires d’une part, et le public d’autre part.

Il y a plusieurs enjeux a cette mise en relation.
j’en evoquerais deux :

Le premier enjeu, le titre de cette manifestation le mentionne, c’est " le genie des rencontres ".
Il s’agit de permettre a chacun de decouvrir les plaisirs de la lecture a tout age. On note d’ailleurs avec interet la presence d’un espace enfant.
Il s’agit aussi, au-dela strictement de la lecture, de decouvrir des personnalites. l’univers de l’ecriture et de l’edition est peuple de personnalites qui sortent de l’ordinaire, de personnes qui travaillent durement et avec passion. c’est une maniere, egalement, de redonner de la poesie a nos existences, de les reenchanter, comme l’on dit, dans un monde ou l’on s’accorde a redouter la domination de la "pensee unique" et une forme de "formatage" des individus, avec la l’importance de la culture de masse.

Le second enjeu est plus concret, voire plus prosaique : c’est de faire decouvrir la partie cachee du monde de l’edition.

Le marche de l’edition, comme les autres marches des biens culturels, a tendance a etre domine par quelques entreprises transnationales dans lesquelles le poids des geants de l’informatique grandit : j’en citerais deux exemples : la numerisation des livres par google, le developpement des ventes par internet...

Cette situation permet une diffusion sans precedent des productions ecrites.

c’est a la fois un risque et une chance.

Un risque parce que la recherche de la rentabilite, renforce aussi une tendance a la standardisation, avec une reduction de l’oeuvre de creation a un bien de consommation.

Une chance, parce que la France et l’Europe s’inscrivent dans une longue tradition de l’ecrit. Nous disposons d’une myriade d’ecrivains, d’editeurs, de libraires, de bibliotheques, de lecteurs. Rien qu’en Rhone-Alpes, on denombre 300 lieux d’edition publiant 1000 livres et 200 revues par an.

Les nouvelles technologies peuvent etre- et doivent etre- des moyens au service de cette aventure de l’ecriture et de la lecture.

Le rle des pouvoirs publics et, d’ailleurs, la responsabilite de chacun d’entre nous, de chaque lecteur, est de soutenir cet univers. La creation est l’equivalent de la " recherche fondamentale " pour l’industrie. Elle permet aux diffusions massives de se renouveler, d’exister economiquement aupres du public.

Pour conclure, je rappelle simplement les outils que la Region Rhone-Alpes a mis en place pour soutenir l’ecriture et la lecture (avec un budget pour 2006 de : 2,5 MEuro)