Effet de serre. Biocarburants.Biodiversité. Incinérateurs et cancers

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Effet de serre et pollutions : 4 articles. l’élevage des bovins en question. Les biocarburants ne sont pas une solution./Habiter près d’un incinérateur augmente les risques de cancers//Pas de développement durable sans maintien d’une biodiversité minimale.

I.Effet de serre : l’élevage des bovins en question.

II.Les biocarburants ne sont pas une solution.

III. La biodiversité pour sauver la vie et reduire la pauvreté .

IV.Santé et incinérateurs

I.Effet de serre : l’élevage des bovins en question.

Aussi étonnant que cela puisse paraître,L’élevage de bovins produit davantage de gaz à effet de serre que les véhicules automobiles
Selon un nouveau rapport publié par la FAO, le secteur de l’élevage émet des gaz à effet de serre qui, mesurés en équivalent CO2 (18 pour cent), sont plus élevés que ceux produits par les transports. Il est aussi une source principale de dégradation des terres et des eaux. D’après Henning Steinfeld, Chef de la Sous-Division de l’information et des politiques en matière d’élevage de la FAO et un des auteurs du rapport, l’élevage est un des premiers responsables des problèmes d’environnement mondiaux aujourd’hui et il faudrait y remédier rapidement. Avec l’amélioration des revenus et la prospérité, les habitants de la planète consomment chaque année de plus en plus de viande et de produits laitiers. D’après les estimations, la production mondiale de viande devrait plus que doubler, passant de 229 millions de tonnes en 1999/2001 à 465 millions de tonnes en 2050, tandis que celle de lait devrait grimper de 580 à 1 043 millions de tonnes.
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II.LES BIOCARBURANTS NE SONT PAS UNE SOLUTION.

Les Verts le disent depuis des années !
Mais en ces temps préelectoraux, être membre d’un parti n’est pas le meilleur moyen de moyen de poser le débat.Les yeux rivés sur les sondages, les grands media (par ailleurs tenus aux "quota" qui dysqualifient les petis partis,et ça n’est pas deleur faute) se tournent vers d’autres acteurs. C’est pourquoi, je vous souhaite une bonne lecture de cet extrait de infos de la planete :

"Les biocarburants (produits à partir de la biomasse végétale) ne règleront pas le problème du changement climatique, mais vont en aggraver bien d’autres."

"Étant donné que les grands consommateurs du Nord, dans la plupart des cas, ne disposent pas de terres agricoles suffisantes pour produire la matière première nécessaire à l’élaboration de leurs propres biocarburants, leurs gouvernements et leurs entreprises prévoient d’encourager, surtout dans les pays du Sud, les cultures destinées à la production de biodiesel et d’éthanol.

Une telle politique n’impliquera aucun changement en matière d’exploitation pétrolière ou gazière. Celle-ci va non seulement se poursuivre mais s’élargir, puisque les carburants fossiles continueront d’être l’élément principal de la matrice énergétique des pays du Nord. Par contre, l’affaire des biocarburants ajoutera de nouvelles atteintes à celles que subissent déjà les forêts.
Le soja et le palmier à huile, qui semblent être les principaux candidats pour la production de biodiesel à l’échelle industrielle sont devenus pour le premier la principale cause de déboisement dans l’Amazonie brésilienne et au Paraguay. Le deuxième est lui aussi la cause principale de déboisement en Indonésie, et commence à porter atteinte aux forêts dans bien d’autres pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.
D’autre part, on a déjà commencé à mettre au point des techniques pour transformer le bois en éthanol (en utilisant des organismes génétiquement modifiés), de sorte que l’industrie des biocarburants poussera à élargir encore les monocultures d’arbres à croissance rapide, aussi bien dans les zones boisées (ce qui augmentera la déforestation) que dans les régions de prairie".

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III. La biodiversité au service de la reduction de la pauvreté et du maintien de la vie sur terre.

L’objectif Biodiversité 2010 invite les pays à atteindre d’ici à 2010 une réduction significative du rythme actuel de perte de biodiversité au triple niveau mondial, régional et national, en guise de contribution à l’atténuation de la pauvreté et au service de toute la vie sur terre.
Cette Convention, signée par 150 chefs de gouvernement au Sommet de la terre de Rio en 1992, vise la promotion du développement durable.
la Convention reconnaît que la diversité biologique englobe non seulement les plantes, les animaux et les micro organismes et leurs écosystèmes, mais également les populations et leur besoin de sécurité alimentaire, de médicaments, d’air et d’eau fraîche, d’un abri, et d’un environnement propre et sain.

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IV. Habiter à proximité d’un incinérateur d’ordures augmenterait le risque de cancer

LEMONDE.FR avec AFP | 30.11.06 | 17h17 • Mis à jour le 30.11.06 | 18h28 

 
 Le risque de développer un cancer du sein et du foie notamment s’accroît avec l’exposition aux fumées d’incinérateurs d’ordures ménagères, révèle une étude menée par l’Institut national de veille sanitaire (INVS) publiée jeudi 30 novembre. Selon le degré d’exposition (classé de "médiane" à "forte"), le risque constaté augmente de 4,8 % à 6,9 % pour le cancer du sein et de 6,8 % à 9,7 % pour les cancers du foie, ont indiqué les responsables de l’INVS.
 
"La question n’est pas la distance de la résidence par rapport à l’incinérateur, mais l’exposition aux panaches de fumées" qu’il dégage, précise Gilles Brücker, directeur général de l’INVS. Les incinérateurs brûlent des ordures diverses, notamment des matières plastiques et des métaux qui dégagent de nombreuses substances toxiques particules, métaux lourds, dioxines, furanes et hydrocarbures aromatiques polycycliques qui peuvent être inhalées, ingérées ou contaminer le sol, puis les végétaux et les animaux. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), 42 % des ordures ménagères sont incinérées, 40 % enfouies et seulement 20 % recyclées ou valorisées.
 
L’étude, commandée en 2002 dans le cadre du plan cancer en partenariat avec l’université de Besançon, a porté sur quatre départements Isère, Bas Rhin, Haut Rhin et Tarn abritant seize incinérateurs. On y a enregistré cent trente cinq mille cinq cents cas de cancers pendant la décennie 1990.

 
"UN LIEN STATISTIQUE SIGNIFICATIF"
 
Les personnes malades ont été exposées aux fumées des incinérateurs pendant les années 1970 et 1980, un délai retenu pour prendre en compte un temps de latence d’environ dix ans entre l’exposition et l’apparition des cancers, explique Pascal Lempereur Boissonnet, responsable scientifique des travaux pour l’INVS. Il conclut à l’existence d’"un lien statistique significatif entre l’exposition aux panaches des incinérateurs pendant la décennie 1980 à 1990 et l’augmentation de certains cancers dans les années 1990".

 
Outre les cancers du sein chez la femme et du foie chez les deux sexes, l’étude met en évidence un risque accru pour deux autres formes de cancers : les lymphomes malins non hodgkiniens jusqu’à 8,4 % de hausse et les sarcomes des tissus mous de 9 % à 13 % d’augmentation.
 

Pour l’INVS, qui se refuse "au stade actuel à émettre des recommandations", il n’y a "pas de transposition possible à la situation actuelle" où les incinérateurs sont "moins polluants et mieux contrôlés". Moins nombreux aussi : de trois cents en 1998, leur nombre est passé à cent vingt huit aujourd’hui, un chiffre qui constitue un record en Europe. De nouvelles normes européennes imposent depuis fin 2005 un maximum de 0,1 ng de dioxine par m3 (1 ng = un milliardième de gramme).

 
Les écologistes du Centre national d’information indépendante sur les déchets (CNIID) ont immédiatement réclamé "un moratoire sur l’incinération en France et la suspension" de tout nouveau projet en cours.