OGM, une bataille gagnée ?/ Scandale OGM

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Les OGM se disséminent de façon incontrôlable. Pour les OGM producteurs de pesticides (la majorité d’entre eux) le principe de précaution n’existe pas ./ 16 janvier 2008, OGM : une bataille gagnée ?

___

I. Communiqué de Presse des Conseillers Régionaux Verts de Rhône Alpes
16 janvier 2008


OGM : Une bataille gagnée ?
Des choix décisifs pour l’avenir de l’agriculture


Le 11 janvier, suite à l’avis rendu par la Haute Autorité, le gouvernement a invoqué la clause de sauvegarde européenne qui lui permet d’interdire la culture du seul OGM agricole autorisé en France : le maïs insecticide MON810 de la multinationale Monsanto. Pour la première fois depuis un demi-siècle, le lobby céréalier connaît une limite à son pouvoir de pollution et d’influence. Il a suffi pour cela que la société soit consultée et que les scientifiques puissent se prononcer dans la diversité de leurs disciplines.

Le 5 février prochain la loi de transcription de la directive européenne sera étudiée au Sénat. L’enjeu devrait être désormais pour le gouvernement de garantir le droit à produire et à consommer sans OGM et par là même le respect des cultures biologiques, AOC, conventionnelles ... (comme affiché lors du Grenelle de l’environnement).

Les Verts dénoncent l’engagement de l’Etat, à affecter 45 millions d’euros à la recherche sur les biotechnologies végétales, pour "relever les défis alimentaires et environnementaux de demain". En effet, le défi alimentaire dépend d’abord de l’organisation des marchés mondiaux et locaux. Les réponses aux défis environnementaux relèvent aussi bien d’éléments d’organisation de l’économie et de la société que de la recherche dans des domaines multiples. Tout focaliser sur les biotechnologies végétales privera notre pays de compétences et d’opportunités économiques sur d’autres pistes aussi indispensables.

Ils militent pour que ces 45 Millions € soient affectés à l’agriculture biologique avec trois objectifs :
- soutenir les producteurs dans leur reconversion en agriculture biologique en doublant leur crédit d’impôt (30 millions d’€ environ),
- renforcer la filière biologique et sa mise en réseau en imposant 20 % de denrées biologiques locales dans les restaurations collectives,
- développer les recherches fondamentales et appliquées nécessaires pour conforter les connaissances, les méthodes et les techniques.

C’est le minimum obligatoire pour tenir l’objectif du Grenelle : tripler des surfaces agricoles utiles en AB d’ici 2012.

Le Traité de Luxembourg sur la PAC ouvrait dès 2003 la possibilité de rediriger des aides du premier pilier vers les agricultures biologique, de montagne et de qualité. La France ne l’a pas fait sous la pression de la FNSEA et du lobby céréalier. Dès juillet prochain, comme Présidente de l’Union Européenne, elle sera en position de corriger cette erreur qui lui a fait prendre beaucoup de retard en la matière.
Les Verts européens et leurs alliés sont d’ores et déjà prêts à défendre et promouvoir ce modèle éco-nomique-logique !

Avec les Verts, la Région Rhône Alpes, tout en se mobilisant contre les OGM :
- milite pour des politiques en faveur du foncier agricole et des pratiques culturales respectueuses de l’homme, de son environnement et du maintien de l’emploi rural local...
- travaille à la promotion, au développement et à la consolidation de la filière biologique et des productions de qualité de type AOC (seules alternatives économiques durables face aux OGM). A noter qu’en 2006 les aides régionales à la bio ont été doublées.
- adoptera en avril des mesures concrètes pour favoriser l’autonomie alimentaire des élevages (système herbager, cultures alternatives au tout maïs, production d’aliments à la ferme), voie incontournable pour rompre avec la domination des firmes agrochimiques.

Eric Arnou, Conseiller régional Verts pour l’Ardèche, Président de commission Agriculture,
Véronique Schlotter, Conseillère Régionale Verts pour la Drôme, membre de la commission Agriculture et développement rural
Gérard Leras, Président du groupe des élus Verts à la Région Rhône Alpes, membre de la commission Agriculture et développement rural





Contact :



Emeline Baume 04 72 59 44 37 . ebaume chez rhonealpes.fr__
____________________

II. Scandale OGM

Cultivés en milieu ouvert, les OGM se disséminent de façon incontrôlable

En témoignent les apiculteurs dont les ruches sont contaminées.
Comme aucun régime de responsabilité n’existe pour les producteurs d’OGM, les mesures nécessaires pour s’en protéger sont à la charge de ceux qui ne veulent pas être contaminés..

Le principe de précaution n’existe pas pour les OGM

98% des OGM soit produisent des pesticides, soit en tolèrent. Si le principe de précaution avait joué comme il se doit, les OGM auraient dû être testés en laboratoire dans les mêmes conditions que pour les pesticides..
La contre-enquête sur le maïs génétiquement modifié de la firme Monsanto,("MON 863" ) a mis en lumière des toxicités hépatiques et rénales sur des rats de laboratoires nourris avec ce maïs..

En Isère, il y a 90 ha de Maïs OGM.

 A Vienne, Roussillon, Saint jean de Bournay, Le Grand Lens, Le Grand Serre et St Vallier (cf http://ogm.gouv.fr ).
Alors que le Conseil Général de l’Isère, le Conseil Régional de Rhône-Alpes, (sous l’impulsion des élus Verts présents dans les exécutifs) et de nombreuses communes dont Meylan, ainsi que les syndicats apicoles et agricoles -et la Chambre d’Agriculture de l’Isère avaient manifesté leur opposition aux cultures OGM, 90 ha de maïs OGM ont été semés sur 5 cantons du Nord-Isère, en toute confidentialitét, à la suite d’un décret de l’ Etat..

voir enquète greenpeace

M.O.Novelli