Les 30 ans de la politique de la ville à Vaulx en Velin

A l’ ENTPE ( école de travaux publics de Vaulx en Velin) se déroulait ce vendredi 7 décembre des échanges et un temps de réflexion sur la politique de la ville, manifestation soutenue par la Région, que je représentais, bien sûr.
Je ne développerai pas ici les caractéristiques de la politique de la Ville mise en place par la région. Pour en savoir plus sur la politique régionale de la ville, je renvoie à la rubrique du site, et /ou au discours que j’ ai prononcé à l’occasion de la visite à Grenoble de la secrétaire d’Etat Fadela Amara (lire).

Je voudrais par contre souligner l’intéret d’échanges concrets concernant une politique urbaine complexe, et parfois (à tort le plus souvent) décriée, politique dont l’intéret réside précisément dans les actions très concrètes mises en oeuvre sur le terrain.

Malgré le temps trop court dont je disposais (je sortais d’un pilotage de la politique du handicap à la région, je me dirigeais à Grenoble pour un CA de Lycée), j’ ai quand même profité d’informations et de réflexions fort interessantes.

Il y a d’abord cette expérience d’un lycée professionnel, racontée par l’ex proviseure de la ville, construit dans la ville de Vaulx. Vraiment dans la ville ! C’est à dire que l’internat est au dessus des commerces...
Il faut dire que le lycée hors la ville, de l’autre côté de la grand route, où devaient se rendre auparavant les collégiens de Vaulx, était un lieu vécu comme hostile, et où les formes de discriminations, les représentations négatives des autres éleves à l’égard des vaudais, décourageaient ces derniers.

Aujourd’hui, les résultats des jeunes lycéens de vaulx au bac ont remarquablement progressé.
Une implantation de Lycée en quartier politque de la ville réussie.

Il y a ensuite, cette expérience allemande, berninoise, racontée par une allemande parfaitement bilingue, où les habitants, accompagnés par des professionnels, construisent du vivre ensemble.
L’objectif des professionnels, qui ont une "simple" fonction d’accompagnement, est d’abord de faire s’exprimer les différents besoins,( pas du tout consensuels), dans le respect de l’autre . Ensuite, il s’agit de parvenir à trouver des solutions qui conviennent à tous.
Ce qui est remarquable, c’est l’objectif de consensus recherché. On est dans une coconstruction de l’intérêt géneral , et non dans la simple revendication.
La méthode de travail pour créer de l’intérêt commun, me semble tout à fait interessante. Cela me donne envie d’aller voir de plus près sur place .
Il faudra que je prenne le temps...

M.O.N