Primaires PS/Conv.UMP ? / Resultats sénatoriales 2011

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Le premier tour des primaires socialistes, avec le bon score d’Arnaud Montebourg, a montré que l’épicentre de la gauche (selon les votants aux primaires PS) n’est pas au centre gauche mais vraiment à gauche. Les préoccupations sociales, financières et démocratiques (avec la 6eme république) sont au centre des préoccupations des électeurs. Ceci dit, je n’ai pas voté au 1er tour des primaires PS : intéressantes sur le plan du débat politique, elle confortent néanmoins un système institutionnel archaïque et peu démocratique, qui ne favorise pas la juste représentation des forces de la société./ desintox : "convention UMP" //Samedi 1er octobre, Historique : le sénat a pour la première fois un président de gauche ! Il y a désormais un groupe de sénateurs écologistes. En Isère, il n’y a pas eu d’accord, le PS refusant notre candidat. Voici le tableau des résultats, mon analyse (succincte), et le communiqué local.

--

POLITIQUE : LES PRIMAIRES PS/LES SENATORIALES

Primaires du PS

Le premier tour des primaires socialistes, avec le bon score d’Arnaud Montebourg, montre que l’épicentre de la gauche (selon les votants des primaires PS) n’est pas au centre gauche mais vraiment à gauche [d’autant qu’on peut vraisemblablement estimer que le vote utile a joué en faveur d’ Aubry plutot que Montebourg qui aurait pu avoir un score supérieur].

Les préoccupations sociales, financières et démocratiques - avec la question de la 6eme république, de l’indépendance de la justice, de la financiarisation et de la mondialisation de l’économie- au centre des préoccupations des électeurs. Elles sont aussi au coeur des propositions des écologistes.
intéressantes sur le plan du débat politique, les primaires confortent néanmoins un système institutionnel archaïque et peu démocratique, qui ne favorise pas la juste représentation des forces de la société. Il faut changer de système.
Ce que ce débat a relativement ignoré, c’est la transformation écologique de la société. Elle est pourtant essentielle à notre avenir, transversale, et concerne tous les domaines cités.

Le 2eme tour, encore ouvert, laisse ses chances à Martine Aubry. On n’imagine guère de report des voix des électeurs de Montebourg sur Hollande. [Les électeurs ne sont pas les militants d’un courant dont ils ne possèdent pas l’histoire interne].
Et Martine Aubry est plus compatible avec les réformes que nous souhaitons engager du coté des démocrates, écologistes, républicains.
.
Le deuxieme tour peut voir la mobilisation des électeurs d’autres partis de transformation à gauche, il me semble qu’il y a de ce côté des reserves de voix.
C’est sans doute moins le cas du côté des centristes pour François Hollande.
Le pari de Martine Aubry est à la fois de rassurer les acteurs classiques (elle le peut compte tenu de ses fonctions antérieures) et de promettre le changement social. Vaste défi.

Si je reconnais aux primaires socialistes le mérite du débat programmatique, je ne pense pas qu’il puisse pallier les défauts profonds des institutions de la 5eme république, un bipartisme excluant - au lieu d’être force d’union sur la base de reflexions- qui ne favorise pas la juste représentation des forces de la société. (cf art.

Les suites : L’UMP contraint de se positionner en "contre" du programme PS, on aura tout vu !
lire Convention UMP site de Libé desintox


Le principal défi pour 2012 est à la fois d’éviter l’émiettement des voix au 1er tour pour ne pas renouveler 2002 tout en permettant à ces voix d’avoir une représentation dans la campagne et après. Et si un projet de transformation sociale émergeait, ce qui est beeucoup plus ambitieux et correspond à une necessité aujurd’hui, alors pour l’emporter il faudrait aller chercher les nombreuses voix des abstentionistes qui ne croient plus en la politique.
A cette fin, on aurait besoin de toutes les bonnes volontés et capacités notamment au PS Ségolène Royal qui a tenté de mettre en oeuvre une forme de vision démocratique écologique et sociale.

Pourquoi je n’ai pas voté aux primaires PS

J’ai regardé les débats des primaires socialistes* sur le net avec intérêt. Cela précisait les lignes force du programme PS et les divergences individuelles, et donnait une idée de la personnalité de chacun (à ce sujet, je n’ai pas trouvé "le favori des sondages", Hollande, si convaincant que cela**).
Mais il y a un gros risque : on voit mal du coup le le PS renoncer au présidentialisme, la VIe République avait d’ailleurs disparu de son projet, et même le retour à une République parlementaire n’allait plus de soi. ..Le tribun Montebourg replace cette question sur l’agenda politique du PS, mais les écologistes, comme la société, peuvent se mobiliser pour que cette question soit cruciale dans la campagne car rien n’est gagné. lire la suite

-

SENATORIALES
Historique : ce samedi 1er Octobre, Jean Pierre Bel, sénateur Socialiste est le premier président de gauche du Sénat de puis 1958, date du début de la 5eme république

Elu avec 179 voix dès le 1er tour, soit une de plus que l’ensemble des élus de gauche sur un total de 342 votants exprimés, tandis que la droite ne fait pas le plein des voix avec 134 bulletins pour Gérard Larcher.
Si la gauche gagne les présidentielles, un changement constitutionnel, vers une 6eme République par ex, plus démocratique , devient théoriquement possible. Espérons le !

-
Les 10 senateurs écologistes

Communiqué EELV :

Ce dimanche 25 septembre était bel et bien un jour historique : pour la première fois depuis 53 ans, la gauche devient majoritaire au Sénat, mais surtout Europe Ecologie Les Verts obtient une dizaine de sièges, passant ainsi de quatre à dix sénateurs.

EELV pourra de ce fait revendiquer pour la première fois un groupe parlementaire à part entière à la Haute assemblée !
Cerise sur le gâteau, avec cinq femmes et cinq hommes, la parité est parfaitement respectée : Jean Desessard et Leila Aichi ont été élus à Paris, Marie-Christine Blandin dans le Nord, Aline Archimbaud (qui remplace Dominique Voynet) en Seine-Saint-Denis, André Gattolin, dans les Hauts-de-Seine, Esther Benbassa dans le Val-de-Marne, Ronan Dantec en Loire-Atlantique (également vice président de la FEVE), Corinne Bouchoux dans le Maine-et-Loire, Joël Labbé dans le Morbihan et enfin Jean-Vincent Placé dans l’Essonne.
Il s’agit donc d’une double victoire pour la gauche et, espérons-le, un avant goût de ce qui nous attend en 2012.
Les dix éluEs Europe Ecologie Les Verts auront à cœur de porter à la Haute assemblée les couleurs de l’écologie politique, pour un Sénat moderne, féminisé, rajeuni et plus transparent, tourné vers les citoyens et leurs préoccupations.

Résultats en Isere

-
En isère, il n’y a pas eu d’accord, le PS refusant notre candidat, ce qui est trsès dommage compte tenu des qualités de Raymond Avrillier. Néanmoins, les suffrages écologistes progressent.
La droite garde ses deux sièges, les gagnants sont Michel Savin, élu de terrain qui prit la tête de l’UMP a une époque récente contre Carignon, et qui se présentait en liste concurrente à celle de B Saugey soutenu par l’UMP, et, le PS qui rafle la 3eme place de sénateur nouvelle en Isère. Le cumul des voix de gauche ne faisait cependant pas basculer la 4 eme place pour la gauche. Perdants, à "droite" : la liste "a politique" du president des maires de l’isere D. Vitte- qui comportait des centre-droit, et ph. Langenieux Villard qui n’a pas réussi à faire perdre les anti Carignon à droite (à noter qu’il a fait campagne a minima).
La conséquent de cet ancrage "droite anti Carignon" est la légitimité à droite de Mme le Maire de Meylan qui a annoncé qu’elle se présenterai face à la député sortante "de gauche " G. Fiorazo sur la 1ere circonscription. On voit de même surgir dans le Nord Isère la candidature de Chricqui, conseiller régional parachuté en 2010 mais qui, d’après ce que je vois lorsque je me déplace dans le Nord Isère, trace sa route.
Voir le tableau des résultats, et le communiqué local.
MO. Novelli
en savoir plus

__________

Réaction presse du 25 septembre 2011 -
Sénatoriales :
une bascule historique, une progression mesurée de la gauche et des écologistes en Isère

Le basculement à gauche du Sénat démontre que l’attente d’une alternative à la majorité de M. Sarkozy est réelle, jusqu’à avoir imprégné les "grands électeurs", conscients qu’une grande majorité de la population souffre des politiques de droite.

En Isère, malgré la pression au vote utile du fait de cet enjeu, les "grands électeurs" ont marqué l’ancrage de l’écologie politique dans notre département. Malgré un mode de scrutin et un corps électoral défavorable, assis essentiellement sur les résultats des municipales de 2008, les écologistes progressent, comparativement à 2001, et passent devant la liste conduite par le président de l’Association des Maires de l’Isère. Nous avons désormais une responsabilité à l’égard de celles et ceux qui se sont engagés sur et autour de la liste, une responsabilité à l’égard des "grands électeurs" qui ont fait le choix du pluralisme. Nous continuerons notre action et engagement en créant prochainement un réseau des élus isérois attachés à l’écologie et à la justice sociale.

L’absence de rassemblement de la gauche et des écologistes, dont André Vallini et le Parti Socialiste ont pris la responsabilité, a empêché que la poussée de la gauche en Isère soit à la hauteur du reste de la France. Pour créer une réelle dynamique en 2012, Europe Ecologie les Verts de l’Isère appelle la gauche à ouvrir enfin le dialogue avec les écologistes. Nous invitons d’ores et déjà les gauches à participer aux Conventions de l’alternative que nous organiserons. C’est en travaillant, en partenariat, dans le respect de nos différences, que nous réussirons à être à la hauteur de nos responsabilités communes.

Pour la liste "Démocrates, Ecologistes, Républicains - Isère", Raymond Avrillier, tête de liste

Pour Europe Ecologie les Verts de l’Isère, Yann Mongaburu, porte-parole