Favoriser l’agriculture Bio locale, l’autosuffisance alimentaire mondiale et réduire les GES...

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Nous venons d’accueillir notre premier petit marché bio local et "zéro déchets" dans le quartier des béalières à Meylan. Je remercie beaucoup les services qui ont relevé le défi que je leur proposais en travaillant cet été car il y avait eu des désistements de prétendants. C’est néanmoins un ( tout) petit pas dans le sens de l’objectif d’autosuffisance alimentaire et de reduction des émissions de GES de l’agriculture :

Le pacte Vert européen en cours de discussion propose de réduire les émissions de gaz à effet de serre de - 50% pour pouvoir agir contre le rechauffement climatique. Les agriculteurs sont directement concernés : Le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) évalue en effet à 23 % la part des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) liée à l’agriculture et à l’utilisation des terres. Elles atteignent 19 % en France, selon le Rapport de l’État sur l’environnement. L’élevage en représente la moitié, en raison, pour l’essentiel, du méthane dégagé par les bêtes.
Pourtant les gros agriculteurs envisagent de réduire de 15% dans le meilleur des cas leurs émissions de GES . Insuffisant donc pour atteindre les objectifs européens et pour agir sur le rechauffement climatique, à l’heure où l’Europe s’engage dans le pacte vert, jugé trop exigeant par la FNSEA...

Il faudrait aussi accepter de réduire nos consommations de viande, et de réduire le nombre de bovidés dans les exploitations. Ce qui suppose un engagement des citoyens, des commanditaires de la restauration rapide, et bien sûr des agriculteurs et de l’Etat.

Pourtant des solutions viables pour les animaux et les éleveurs existent en Auvergne Rhône Alpes, experimentées par des agriculteurs éleveurs membres de la conféderation paysanne.

Impossible ? Non, selon Jean-Pierre Chassang éleveur et membre de la confédération paysanne qui pointe deux enjeux majeurs :
« Aujourd’hui, qu’on ait 30, 100 ou 150 vaches, on gagne la même somme. Parce que dès qu’on passe à de grands troupeaux, il y a de gros investissements....
« Ce qu’oublient de dire les partisans de l’agriculture productiviste, c’est que notre surproduction subventionnée, nous l’exportons en Afrique ou en Inde, et qu’ainsi nous tuons les agricultures autochtones et vivrières. Sous couvert de nourrir le monde, on l’affame » dit l’éleveur.

Nous sommes membres de la même planète. Ce qui importe à Meylan et en France importe aussi en Afrique ou en Asie.

L’autosuffisance alimentaire de la France n’a pas de sens sans l’autosuffisance des differents continents du monde. Elle doit absolument s’accompagner de l’autosuffisance dans les pays pauvres.
Pour éviter les pollutions et émissions Gaz à effet de serre (dont liées au transports) bien sûr, mais aussi pour éviter les famines, les migrations, les morts qui en découlent, ainqie que la montée des violences dans le monde.

Marie Odile NOVELLI