Nucléaire, lettre aux "camarades" socialistes

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%


Nucléaire, lettre aux "camarades" socialistes

Chers amis,

Vous avez au moins cing raisons majeures de sortir du nucléaire, et de démontrer que vous faites de la politique pour l’intérêt général à long terme et non pas en vue d’ une réélection.

Le nucléaire c’est :

1. Des risques incommensurables (même les "faibles doses" sont sources de malformations et mortalité infantile (20% des naissances de bébés Irakiens à Fallujah par exemple) ;
-2.Des déchets quasi éternels ;
- 3. La non maitrise du démantèlement des centrales ;
- 4. La dépendance à l’uranium (exporté), ressource limitée ;
- 5. l’inefficacité relative : Un réacteur nucléaire n’est qu’une chaudière dont la chaleur est le résultat de la fission de l’uranium et qui sous forme de vapeur d’eau, entraîne une turbine ; c’est le « moyen le plus dangereux de faire bouillir de l’eau chaude » comme le dit le physicien nucleaire Bernard Laponche .
lirebernard-laponche-il-y-a-une-forte-probabilite-d-un-accident-nucleaire-majeur-en-europe

Quant à la question de l’emploi, je ne vous fais pas l’injure de vous rappeler qu’elle est traitée de façon plus que fantaisiste par Henri Proglio ces jours ci. Il oublie que le démantèlement des centrales exige le maintien d’emplois de techniciens du nucléaire pendant bien 30 ans, et que la transition énergétique et l’isolation des bâtiments est bien plus créatrice d’emplois !

Pour Henri Proglio, par contre, selon son interview au Parisien sortir du nucléaire menacerait 1 million d’emplois, et coûterait entre 0.5 et 1 point de PIB.

Question posées par le site Boursorama.com. : Si 1 million d’emplois disparus implique une diminution de PIB entre 0.5 et 1%, peut-on en conclure que si tout le monde s’arrête de travailler en France, le PIB ne perdrait qu’entre 12,5 et 25% ?
CQFD.

EPR de Flamanville ?

Dans une interview au Monde Michel Sapin, député de l’Indre et collaborateur de François Hollande déclarait "Flamanville est en train de devenir un grand ratage industriel". Les projets en cours d’exécution en France et en Finlande accusent des retards considérables, en moyenne de 4 à 5 ans, et leur facture a tout bonnement doublé depuis toutes ces années (3 à 6 milliards d’euros environ).
Ce n’est pas tout : Après le scandale en Juin 2011 des intérimaires sous-traitants polonais, l’Autorité de Sûreté Nucléaire s’indigne à nouveau de la piètre qualité d’un ouvrage supposé être le réacteur le plus sûr au monde. L’ASN dénonce les fissures dans la dalle de béton sous le réacteur, défaut qu’elle qualifie d’ « anomalie significative de sûreté ».
’Michèle Rivasi et Yannick Jadot, députés européens Europe Ecologie � Les Verts, jugent cet énième rebondissement ( lire )

En finir avec le nucléaire :
Bernard Laponche et Benjamin Dessus (ancien chercheur au CNRS Economiste) viennent de publier " En finir avec le nucléaire".
Ce livre confirme que le coût d’abandon du nucléaire est équivalent au coût de la poursuite de la filière . Mais la différence c’est que si l’on sort du nucléaire, on réduit de façon importante le risque d’accident d’ici 2033 ou 2036. Et que l’on crée beaucoup plus d’emplois ( la filière écologiste - notamment dans le bâtiment -est très gourmande en main d’oeuvre.)

Peut - on remplacer le nucléaire pour l’électrique (sachant que l’électricité n’est qu’une partie de l’énergie ) ?- oui, je renvoie une nouvelle fois au scénario mégawatt (http://www.negawatt.org/) et rappelle que le renouvelable ne se limite pas aux éoliennes, que seule la biomasse, l’hydroélectrique et le solaire peuvent être considérés comme des renouvelables, et parmi la biomasse figure la production de gaz méthane issu notamment de nos ordures.

Marie-.Odile NOVELLI