AVIS SUR LE PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT
1.COMMUNIQUE DU GROUPE AIMEYLAN (minorité gauche-ecologiste-centre) sur la position* de la majorité meylanaise concernant le PLH- Communiqué paru dans la presse locale- La Municipaluté a soumis au vote un avis négatif : voir la deliberation en p.jointe.
2. Intervention au Conseil Municipal
1. 7/3/17 COMMUNIQUE DU GROUPE AIMEYLAN :
Le refus du PLH métropolitain par la municipalité de Meylan, est un coup de bluff qui pénalisera surtout les habitants du « bas Meylan ».
La majorité municipale de Meylan dira « non » ce Mercredi au Programme Local de l’Habitat conduit par la Métro, lors d’un Conseil Municipal exceptionnel convoqué en urgence. Elle ne proposera pas pour autant de projet alternatif*. Parmi les arguments de l’exécutif communal pour refuser le PLH, certains arguments sont recevables : le coût du foncier et sa raréfaction, le risque d’inondation (PPRI) qui conduit à geler certains terrains ou en limiter la constructibilité. Mais les autres arguments avancés relèvent de la mauvaise foi : ainsi, il ne serait pas possible de construire, comme les autres communes en retard, 35 % de logements sociaux en dehors d’Inovallée (au Sud de Meylan non loin de l’autoroute). Encore moins possible d’intégrer un ou deux logements sociaux dans un lotissement du fait notamment de l’absence de transports en commun dans le Haut Meylan et parce que cela « porterait atteinte à l’identité de Meylan ».
L’identité de Meylan serait donc de préserver les quartiers du Haut Meylan et du Charlaix Maupertuis de la construction de logements sociaux et de réserver la densification de Meylan et le logement social pour les quartiers des Buclos et des Béalières déjà denses qui comptent beaucoup de logements sociaux.
Selon la majorité municipale, la densification actuelle du bas Meylan qui sacrifie l’environnement serait le fait de la Métro et de la loi Alur . Ce faisant elle occulte la responsabilité des élus de la majorité de droite au pouvoir depuis 16 ans et oublie qu’en réalité le Plan Local d’Urbanisme de la commune qui organise notamment la densité des constructions a été adopté par la commune en 2012 avant la loi Alur.
Pour beaucoup de Meylanais, l’identité de Meylan, c’était des éco-quartiers avant l’heure, des haies arborées, des espaces verts, des espaces publics ouverts et une réelle porosité urbaine ; Tout ce qui a été mis à mal par l’urbanisation - majoritairement du logement privé- menée par l’équipe en place depuis deux mandats.
Finalement, c’est avant tout, devant l’obligation de rattraper son retard cumulé ces dernières années en matière de logement social que la commune de Meylan renâcle. Outre les pénalités financières encourues du fait du non respect de la loi, un des risques est que, devant tant de mauvaise volonté, l’Etat se trouve fondé à urbaniser tout le terrain de la faculté de pharmacie qui lui appartient, incluant le terrain de foot et les jardins familiaux.
Nous désapprouvons donc la position négative de la commune qui ne sert pas plus l’intérêt des Meylanais que l’intérêt métropolitain, et ferons des propositions mercredi au Conseil.
Pour le groupe AIMeylan
MO Novelli, A. Jammes, Ch Refour
2. Conseil Municipal du 8 mars 2017 – PLH
Intervention du groupe Aimeylan ( MO Novelli et Antoine James)
1. Introduction (mo.N)
Mr le Maire, mesdames et messieurs les adjoints au Maire, mesdames et Messieurs les conseillers delégués,
Je ne vais pas revenir sur la précipitation qui a précédé l’organisation en urgence de ce conseil municipal et sur l’instabilité des chiffres présentés. Vous vous apprêtez à refuser le Programme Local de L’habitat conduit par la Métro. Vous le faites sans avoir versé de projet alternatif au débat…Vous savez que pour nous, parmi vos arguments, certains sont recevables, parce qu’objectifs : le coût du foncier et sa raréfaction, le risque d’inondation (PPRI) qui conduit à geler certains terrains ou en limiter la constructibilité. Mais les autres arguments avancés relèvent au mieux de la subjectivité, au pire de la mauvaise foi :
ainsi, il ne serait pas possible de construire, comme les autres communes en retard sur ce plan, 35 % de logements sociaux en dehors d’Inovallée (au Sud de Meylan non loin de l’autoroute). Il serait encore moins possible d’intégrer un ou deux logements sociaux dans un lotissement, ou deux logements sociaux dans un petit collectif de six, parce que cela « porterait atteinte à l’identité de Meylan ».
L’identité de Meylan serait donc de préserver les quartiers du Haut Meylan et du Charlaix Maupertuis de la construction de logements sociaux, et de réserver la densification de Meylan et le logement social pour les quartiers des Buclos et des Béalières déjà denses qui comptent beaucoup de logements sociaux.
Selon vous, la densification actuelle du bas Meylan qui sacrifie l’environnement serait le fait de la Métro et de la loi Alur. Je m’interroge : ce ne sont pas les élus de Meylan qui ont présenté et présentent régulièrement dans le projet de Ville un objectif de 2500 logements et un objectif de peuplement de 20 000 habitants ? La commune est gouverné par un exécutif - de droite- depuis 2001 auquel un certain nombre d’élus appartenaient déjà. L’exécutif l’aurait donc fait à l’insu de son plein gré ? C’est oublier un peu vite que le Plan Local d’Urbanisme de la commune, qui organise notamment la densité des constructions, a été adopté par la commune en 2012 avant la loi ALUR. Et que lorsque le règlement du PLU 2012, après bilan, a été réajusté par une modification simplifiée en 2014, il l’a été sans qu’aucun des amendements qualitatifs présents dans le PADD de la ville que j’ai tenté -à nouveau-de proposer ne soit acceptés. (Pour mémoire il s’agissait notamment de « renforcer les chemins piétons cycles et des modes doux, la valorisation des paysages » et à cette fin, j’utilisais les rares marges de manoeuvres restantes en demandant que « L’ouverture de pistes cyclables, de chemins piétons et d’espaces verts communs puisse être exigée » dans les zones constructibles UB). Elles ont bien sûr été balayées d’un revers de main. A l’époque, on aurait aussi pu proposer la mise en place d’un coefficient de biotope que préconise la Loi ALUR pour lutter contre le réchauffement climatique et assurer la présence suffisante de nature en Ville.
Je veux bien que la loi ALUR ne soit pas parfaite (quelle loi le serait ?) mais elle n’est pas la cause de la forme urbaine pratiquée à Meylan ces dernières années. Nous ne sommes pas encore contaminés je l’espère par un de ces virus venus d’Outre -Atlantique qui répand les « Alternatives Facts » (la réalité alternative). Du reste, je me rappelle du constat amer de promoteurs immobiliers qui regrettaient que la Loi ALUR n’ait pas permis de densifier autant qu’ils l’auraient souhaité, car certains Maires imposaient des coefficients de recul par rapport aux voiries -ce que Meylan pratiquait jadis et que vous avez abandonné.
Les 93,6 logements par an an que Meylan a réalisés entre 2010 et 2016, soit 502 logements dont seulement 148 sociaux (livrés, 202 engagés), constituent dites vous « un effort considérable » (- pensez, 24 logements sociaux livrés par an ! - ), assez pour que vous décidiez de placer la Commune quasiment hors la loi, et de faire fait fi de la solidarité intercommunale. Mais vous trouvez normal par contre, de demander que Meylan puisse bénéficier du soutien intercommunal pour la rénovation énergétique des logements.
Et l’on revient au coupable désigné, le pourcentage de logements sociaux, c’est à dire la loi SRU, que vous refusez. Objectivement, en terme de densité, le problème n’est pas le logement social, qui a constitué toutes ces années à Meylan une minorité des constructions. L’urbanisation ressentie comme débridée de ces dernières années n’est pas du logement social. Les gens le croient, parce que vous avez supprimé les arbres et refusé tout espace commun, jeux pour enfants etc. Ils sont surpris d’apprendre qu’il ne s’agit pas de logement social : par conviction idéologique, vous avez toujours refusé d’appliquer le pourcentage de 35 % de logements sociaux dans les projets urbains, (sauf inovallée en bas pas loin de l’autoroute), à l’inverse de la plupart des communes ce qui leur permet de bénéficier des aides de la Métro. Ainsi, vous vous êtes mis en difficulté pour résorber le déficit de logements sociaux. Et en refusant d’appliquer les 25% dans les réalisations de moins de 10 logements, vous avez incité le promoteurs à faires des lots de 9 logements, ce qui contribue à aggraver le retard. Maintenant il nous faut rectifier cela le plus intelligemment possible.
Considérer la mixité non pas comme un enjeu mécaniquement comptable, mais comme la bonne insertion de petites opérations dans le tissu de logement existant. La mixité dans ce cas se fait avec les immeubles ou villas environnantes, en petites opérations 100% sociale ou incluant de l’accession sociale, de 5, 10, 20 ou 30 logements suivant les opportunité de renouvellement urbain. La commune de Saint Egrève intervient en milieu pavillonnaire, contrairement à Meylan. Il peut s’agir de logement social à destination des seniors, d’habitat participatif -qui a existé il y’a 30 ou 40 ans à Meylan mais que la commune refuse aujourd’hui-. Il peut s’agir d’amplifier le conventionnement de logements privés à vocation sociale, ou l’acquisition en diffus. Cette difficulté face au chiffre de logements sociaux à réaliser, qui vous parait une montagne et qui est due au refus antérieur de réaliser un tiers de logements sociaux, peut être dépassée, si l’on mobilise une variété de moyens, de typologie de logements, correspondants à une variété de publics et une variété de territoire. Il n’y a rien d’impossible à cela.
Cette peur du logement social, à destination des classes sociales moins aisées repose essentiellement sur des stéréotypes. En effet, à l’heure où l’on ne réalise plus que de petites opérations de logement social, s’arquebouter contre les obligations légales revient à ostraciser la moitié de la population française : en effet, la moitié de la population française est éligible au logement social (c’est la définition du revenu médian soit 3 546 € pour une famille de 4 personnes en 2016- qui correspond aussi au plafond HLM pour les salariés ) et cette moitié de citoyens a des difficultés à se loger au prix des loyers privés. Si nous étions en Allemagne, le logement serait moins cher, et les loyers encadrés. Mais je suppose que vous n’êtes pas pour l’encadrement des loyers non plus. Je rajouterais que même parmi les locataires relevant des loyers PLAI, les moins élevés, seule une minorité a besoin comme vous dites d’accompagnement : et dans ce cas, des solutions existent, des « pensions de familles aux résidences sociales, et du bail glissant à l’accompagnement par des conseillers ESF. Il importe seulement de ne pas concentrer les difficultés.. Et donc de ne pas attendre le dernier moment pour rattraper son retard en logement d’insertion !
En tous cas, -ça ne vous réjouira pas forcément,- je pense que vous « jouez » imprudemment les ménages aisés contre les classes moyennes, les quartiers du Haut Meylan et de Charlaix-Maupertuis contre le Bas Meylan et les quartiers Buclos-Grand Pré Bealières. ; et que vous récidivez au niveau de l’agglomération, en estimant que Meylan n’a pas à prendre sa part des efforts de la Métropole. Ce choix est facteur de division parmi la population et il y a à cela deux raisons :
non seulement vous concentrez les constructions - et le logement social- à proximité de ces quartiers, mais vous n’envisagez aucun équipement, crèche, classe, ou même lieu convivial, simple jeu pour enfants, espaces verts partagés pour les futurs habitants. Au contraire, vous supprimez des équipements de proximité (crèches béalières) en autorisant la suppression d’arbres qui jouaient le rôle de filtre par rapport aux nuisances…
Ce qui est inacceptable, je vais vous le dire : c’est qu’en refusant d’appliquer la Loi SRU, vous proposez de vous en remettre aux décisions de l’ Etat, dont c’est le devoir d’appliquer la loi. L’ Etat ne possède qu’un terrain, au demeurent vaste, il s’agit du terrain de la Fac de Pharmacie. L’ Etat serait donc fondé à construire du logent social sur l’ensemble de ce terrain pour compenser vos carences, y compris le terrain utilisé pour le foot et les jardins familiaux.
Et je le dis en toute solennité, vous seriez responsable de cette perte, chacun d’entre vous, car vous pouvez sans doute diminuer le nombre de logements privés et marquer une pose, mais vous ne pourrez pas ne pas appliquer la loi SRU. Appliquer la loi SRU, diminuez le nombre global de logements (d’autant que la question de l’accroissement sans fin des métropoles commence à se poser aujourd’hui en terme d’aménagement efficace du territoire), et défendez l’intérêt de tous les meylanais auprès des institutions et non seulement les interêts des classes les plus aisées.
Nous pouvons vous aider un peu à mettre en place sur la commune une politique d’habitat conforme au PLH et respectant l’identité meylanaise, en s’appuyant sur les propositions que nous allons maintenant vous présenter
2. Analyse de la délibération proposée (A Jammes)
Concernant le1er considérant :
il est écrit « « une augmentation de10 % du nombre total de logements » ;
la réalité du PLH est la suivante :
état actuel : 221 000 logements (173 400 appartements et 48 000 maisons)- voir page 23 du PLH
objectif PLH : 2900 logements /an dont 250 logements vacants remis sur le marché
cela fait 2650*6= 15 900 logements neufs à produire soit un peu plus de 7 % et non 10 % comme figurant dans la délibération
Concernant le 2ème considérant
il est écrit que le nombre de logements vacants est de 16 000.
Il faut être plus précis (cf le PLH pages 68 et 69) et ne tenir compte que des logements en vacance depuis plus de 2 ans, à savoir 5 780 logements.
Le PLH indique qu’une piste serait de transformer ces logements en logement locatif social.
Concernant le 16ème considérant
le foncier n’est pas nul sur Meylan : cf la Société Générale, la faculté de pharmacie, Inovallée, quelques terrains disponibles sur Charlaix/Maupertuis, des opportunités de transformation de maisons individuelles avec un grand terrain en plusieurs lots , comme cela se pratique couramment en ce moment dans le Haut Meylan.
Sur l’axe rénovation, rappelons le refus de la mairie d’acquérir il y a quelques années les logements du CEA situés dans le quartier des Ayguinards. Il aurait été possible de les requalifier et donc d’intégrer ces logements dans le parc de logements sociaux. D’autres opportunités existeront dans les prochaines années qu’il ne faudra pas manquer !
Concernant le 17ème considérant
nous ne comprenons pas en quoi les objectifs du PLH et ceux du PADD sont contradictoires. Les objectifs en production/requalification de logements sont les mêmes dans ces deux documents.
Concernant le 21ème considérant
Nous ne comprenons pas ce considérant, car :
en matière de transports, l’offre en transports en commun a fait un bond significatif avec l’arrivée de la C1 qui peut encore accueillir de nombreux clients… La partie ciblée du Haut-Meylan en matière de logements est desservie par les lignes 16 et 6020, cette dernière étant toujours catégorisée comme structurante dans les réunions sur PLM…
en matière de services et de commerces, nous entendons dans d’autres réunions notamment que nous avons une offre adaptée pour 20 000 habitants, voire 30 000 !
Considérant les 22ème et 23ème considérant
La plupart des projets (y compris ceux dans le Charlaix-Maupertuis) sont à proximité de la ligne C1. Certes cette ligne n’est pas (encore) une ligne de tramway, mais elle dispose d’une qualité de service équivalente (fréquence, horaires…) et d’une réserve de capacité non négligeable.
Concernant le 36ème considérant
Il n’est pas écrit dans le PLH (page 116) que les communes qui n’ont pas encore 25%de LLS en sont exclues, mais que la priorité est donnée aux communes ayant atteint ce taux. Nuance !
3. Propositions pour un PLH adapté aux besoins de la commune et de l’agglomération
3.1. Quelle STRATEGIE d’utilisation du foncier restant ? (MO N)
L’habitat est un enjeu important et complexe qui ne se réduit pas au logement.
La métropole comme la ville de Meylan doivent conjuguer différents enjeux : accroitre l’offre de logements accessibles à tous et diversifiée, innovante, pour correspondre aux besoins des populations, lutter contre le déclin démographique des villes mais aussi économiser et l’espace et favoriser la qualité de vie des habitants.
Compte tenu des contraintes physiques existantes (PPRI) et économiques (coût du foncier), compte tenu de son passé ( richesse encore relative de foncier économique) la ville de Meylan doit faire des choix :
soit brader le foncier économiques et faire du logement, mais à la condition expresse de corriger les erreurs manifestes d’urbanisation récente, menées en RU mais sans plan d’ensemble dans le Sud Meylan et à proximité des voiries et autoroutes, et en détruisant le patrimoine naturel arboré,
soit maintenir une bonne partie du foncier économique existant, dont la densification est elle aussi limitée par le PPRI. Cette question regarde l’agglomération dans son ensemble-
Soit continuer à produire en grand nombre du logement privé sous forme d’appartements de petite surface (T2 T3) et accroître ce faisant son déficit en logements sociaux , ainsi que son déficit démographique en n’accueillant pas de famille,
soit produire moins de logements privés, donc moins de logements au total, mais rattraper son retard en logement social et accueillir davantage de familles , donc contribuer à la reconquête démographique : en effet, les deux raisons principales du déclin démographiques sont le coût du logement privé à Meylan, et le vieillissement de la population.
Il nous apparait clairement que le choix le plus cohérent est de réduire la voilure en matière d’offre nouvelle de logement privé (donc globalement de logement ), et de remplir nos engagements en matière de logement accessible à tous et particulièrement aux familles, aptes à mieux enrayer le déclin démographique. Cette diversifiée comprendra du logement social de qualité, en renouvellement urbain, construction neuve et acquisition amélioration, et de l’accession sociale, bien repartie dans les différents quartiers de Meylan -en tenant compte de leurs caractéristiques urbaines et architecturales.
3.2. Vieillissement de la population meylanaise – une fatalité ?Non ( AJ)
La commune de Meylan fait partie des communes qui connaissent un vieillissement de la population. La politique de l’habitat doit permettre de rajeunir la population, gage de vitalité et de dynamisme de la commune.
L’agence d’urbanisme nous a expliqué, dans la réunion sur le projet de ville, que la mise sur le marché de nouveaux logements concourt au rajeunissement de la population. La simulation qui nous a été présentée lors de cette réunion a mis en évidence que l’effort engagé devrait permettre d’augmenter le nombre d’enfants scolarisés (indicateur du rajeunissement de la population). Mais si cet effort de construction ne se prolongeait pas, ce que l’AURG a simulé, un nouveau cycle de vieillissement serait enclenché.
Rajeunir la population passe donc la poursuite de construction de nouveaux logements… mais il peut être facilité de deux manières :
en agissant activement, la démarche a commencé mais doit être amplifiée, sur le parcours résidentiel : permettre à des couples ou des personnes seules, après le départ de leurs enfants, d’abandonner leur logement devenu trop grand vers un logement plus adapté à leur situation créerait un appel d’air pour des familles avec enfants. A Meylan, 615 propriétaires de T4 ont plus de 75 ans
en agissant également pour que le prix des logements meylanais soit plus abordable qu’aujourd’hui. Dans les opérations intégrant des logements sociaux, la commune pourrait agir efficacement en intervenant financièrement sur ces projets. Dans le DOB présenté le mois dernier, 3,9M€ ne sont pas affectés. Consacrer 1 M€ serait à la portée de notre commune.
3.3. Une meilleure répartition entre quartiers
Les projets de construction de nouveaux logements se concentrent sur les quartiers Buclos/Grand Pré et Inovallée. Sur ces quartiers, du foncier est effectivement disponible pour réaliser des opérations d’importance. Le tableau de la page 179 du guide de programmation devra être mis à jour, en évitant par exemple de densifier des quartiers déjà denses comme Buclos-Grand Pré et en répartissant mieux les nouveaux logements avec les projets Faculté de Pharmacie et Société Générale.
Par contre, il est également possible de construire des opérations de quelques logements sur des quartiers pavillonnaires comme Charlaix/Maupertuis et le Haut Meylan, en construisant du petit collectif intégrant du logement social.
Vous n’en voulez pas, en refusant que le seuil de 10 logements à partir duquel une part de LLS est obligatoire soit porté à 3 logements. Nous vous invitons à voir ce que la commune de Saint-Egrève a fait dans ce domaine. Sur ce point, nous sommes en plein accord avec le PLH. Plutôt que de s’opposer à cette mesure, qui contribuerait à mieux répartir les logements sociaux entre les quartiers, la commune de Meylan devrait se porter volontaire au plan d’action n°18 du PLH (page 183)
3.4. Innover dans les formes d’urbanisme
Meylan a fait de l’innovation en matière de logement avec la construction du quartier des Béalières notamment.
Les nouvelles constructions qui ont vu le jour ces dernières années ne brillent pas par leur innovation. S’il ne faut pas faire de l’innovation pour le simple plaisir d’innover, il y a des pistes sérieuses sur lesquelles Meylan devrait investir : comment faire de l’habitat évolutif (transformer un grand appartement en un appartement de taille moyenne et un ou deux studios indépendants au départ des enfants), comment promouvoir de l’habitat participatif(et ne pas seulement accompagner des initiatives venant de futurs habitants), comment faire de l’inter-générationnel ?comment construire de véritables Ecoquartiers ?
Sur des sites comme PLM, certaines de ces idées auraient eu leur place. Il reste 24heures avant la cloture de la phase de concertation de ce projet pour demander leur intégration concrète…
Ces idées sont parfaitement en phase avec le souhait des meylanais de conserver leur qualité de vie.
Ces idées figurent dans ce PLH. Nous aurions souhaité que dans la délibération qui nous est présentée par la majorité, ces points positifs soient relevés et que Meylan s’engage à les mettre en application concrètement.
3.5. Ne pas se mettre en dehors de la loi SRU, et produire de la qualité. ( MO.N)
De la qualité :
Le PLH fait référence explicitement aux enjeux environnementaux, aux plans climats air énergie présents déjà dans le PADD du PLUI. L’enjeu aujourd’hui est de les faire respecter, de les mettre en application. C’est possible, certaines agglomération mettent déjà en place des PLUIH ( incluant le PLH), les PDU et les Plan Climat Air Energie Territoriaux. La Loi Alur préconise aussi un coefficient de biotope (donc d’espaces Verts ou arborés) ainsi qu’une concertation en amont des projets, ce qui est un atout pour faire respecter les enjeux environnementaux. Ces démarches importent pour les nouveaux projets comme pour les projets de renouvellement urbains déjà bien engagés sur INOVALLE. Le diagnostic du PLU de Meylan avait bien noté du reste que l’enjeu sur INOVALLEE était de réduire les nuisances ( carte infra). S’il y a eu des occasions gâchées, il est encore temps de réagir. Tous les enjeux que je viens d’évoquer nécessitent que la Métropole et la ville se dotent des outils de connaissance des mutations ( DIA , par un DPU et DPUr ) et agissent pour améliorer l’environnement.
Ne pas se mettre en dehors de la loi SRU
Il importe que la commune montre de la bonne volonté, et non un refus brutal, si elle veut défendre la qualité de vie des habitants.
Donc, elle s’engagera à réaliser environ 76 logements sociaux par an ( entre 72 à 77) et 6 à 8 logements logements sociaux privés, soit par acquisition, soit par conventionnement, notamment dans les quartiers qui ont peu de logement social officiel mais où existe du logement social de fait (Ayguinards, Plaine Fleurie..) c’est à dire dans le diffus. . L’objection que les bailleurs n’aiment pas bien le diffus tombe en grande partie lorsque l’on a affaire au même quartier, à la même copropriété. Et puis, s’il veulent des opérations à réaliser, les bailleurs sont prêts à acheter aussi dans le diffus. Ca se négocie assez bien. Un DPU est utile ou nécessaire pour connaitre les mutations.
Il faut appliquer le pourcentage de 35 % de logements sociaux dans les opérations, bien sûr, et donc rajouter quelques logements à votre programmation qui ne le prévoit pas toujours.
Les 14 Logements sociaux initialement prévus sur le terrain de la crèche des Buclos et abandonnés seront compensés. Cette décision politique est bonne, mais il convient de l’assumer.
Au total vous pouvez rajouterez donc déjà une cinquantaine de logements sociaux à votre programmation.
Dans les quartiers où il n’y a pas ou pratiquement pas de logement social, la mixité se réalise avec l’environnement de logements privés. Les petites opérations seront 100% sociales.
La Serve, le terrain du haut de la fac de pharmacie peut accueillir une belle opération d’aménagement et de rénovation. En effet, les logements sociaux étudiants et jeunes ont fortement besoin d’être rénovés. Ces habitations sont naturellement tournées de l’autre côté de l’avenue de Verdun, pas des buclos. Il faut donc envisager ce futur quartier dans son ensemble, ..Les logements en face, de l’autre côté de l’avenue de Verdun ont peu de commodités et de services. C’est une occasion à ne pas laisser passer. Il faut donc viser à en faire un écoquartier, et donc prendre contact immédiatement avec les services de l’ Etat pour lancer sans attendre le projet et mettre en place rapidement une concertation préalable comme l’autorise la loi ALUR ( cf PLM)
IL convient donc de commencer à inscrire des objectifs et des typologies de logements dans ce quartier. Ainsi vous pouvez vous approcher du chiffre souhaité par l’Etat, tout en gardant quand même une forme de mixité ( accession sociale par exemple, logement inergenerationnel, et types de loyers sociaux très différents).
Avec un peu de bonne volonté, d’imagination, votre challenge devient réalisable.
Lancez des concours ! Demandez aussi aux Meylanais quels sont leurs désirs, leurs besoins ! Je connais des seniors en attente de terrain pour réaliser de l’habitat participatif /intergenérationnel…
Avec un programme de cette sorte, qui respecte intelligemment la loi SRU, vous n’avez plus besoin de réaliser 130 logements/an, vous pouvez rester au chiffre antérieur de l’ordre 115 comme objectif.
Et puis, il vous reste quelques années pour poser le débat de l’extension sans fin de la population des métropoles.Ce debat est déjà un peu sur la table, et il existe des arguments à saisir pour une réflexion globale. Organisez là, au lieu de vous replier, reprenez la main !