AGRICULTURE POLLUANTE

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

L’AGRICULTURE NON RESPECTUEUSE DE L’ENVIRONNEMENT PROLIFERE:CHANGEONS LA DONNE !

Non, la situation de l’agriculture en France n’est pas brillante. Et nous savons bien, nous, les Verts, qu’il ne faut pas compter sur les partis classiques pour oeuvrer dans le bon sens. Changeons la donne !

Quelques exemples rapides d’informations récentes :

I. OGM : passage en force de la droite au pouvoir

Le gouvernement prépare des décrets qui autoriseraient la culture d’ OGM en France. Sans débat démocratique ni vote des parlementaires.
Alors que la majorité des Français sont opposés aux OGM, que les contaminations de cultures sont avérées, notamment pour les cultures biologiques (que la contamination d’OGM contraint irrémédiablement à disparaître), que les semences OGM appartiennent aux multinationales, ce qui fait que les paysans ne peuvent plus re-semer leurs semences comme jadis et deviennent dépendants ...
Alors que la technique OGM n’est pas au point, qu’elle est très "grossière", et revient à bombarder des gènes (animaux, souvent) sur des plantes, alors qu’on n’en maîtrise pas les effets. Du reste, des études courtes sur des rats nourris de Maïs OGM montrent de modifications de leurs organes. Nous vous proposons en conséquence d’écrire à votre député.(voir note plus bas) et de bien choisir votre prochain député (e).

2 . Résidus de pesticides dans les fruits et légumes : la situation ne s’améliore pas ! En 2004 la répression des fraudes comptait 4% des 3468 échantillons testés, ne respectant pas la loi et comportant trop de pesticides, mauvais pour la santé. Ce chiffre passe à près de 7% en 2005 !

3.OU EN EST L’AGRICULTURE BIO, FACE A CELA ? :

- Une bonne nouvelle : la région Rhône Alpes financera la moitié des couts de certification de l’agriculture bio, et multiplie ses crédits par 2. Bonne mesure. Les Verts, du reste, y sont pour beaucoup.

Mais une situation encore très médiocre de la bio . Le Gouvernement et l’Europe continuent de financer l’ agriculture polluante ou non respectueux de l’environnement !

De fait, le décalage demeure : La production de bio demeure insuffisante en France et particulièrement en Rhone Alpes. Le président de l’ association Consommateurs bio et des responsables de biocoop rappellent que la bio vit :
 une progression de près de 20% de la consommation
 des importations de 50% voir 100% pour certains produits
 peu ou pas de conversion en 2006
 des filières de transformation certifiées qui manquent pour valoriser les productions actuelles en bio notamment pour la viande et le lait .
 un manque crucial de formation et d’information dans le milieu agricole pour promouvoir cette agriculture qui produit sans détruire..........
 des demandes de plus en plus fortes d’approvisionnement bio dans les écoles dont l’approvisionnement local ne peut pas fournir (alors que c’est une démarche initiée par la région)

CONCLUSION : Aujourd’hui , qu’on le regrette ou qu’on s’en rejouisse, seuls les Verts sont en état de répondre aux enjeux environnementaux et aux attentes des consommateurs. Rien n’ a changé. Ils en ont seuls la volonté, les compétences et le courage politique...
Marie Odile NOVELLI

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Objet : Décrets OGM

Monsieur le Député,

Nous avons appris avec stupéfaction que le gouvernement préparait des décrets qui autoriseraient la culture d’ OGM en France. Nous sommes surpris et choqués qu’au travail des parlementaires, il soit préféré un passage en force, par décret. Ceci est indigne d’un Etat démocratique. Rappelons par ailleurs que 86% des français sont opposés aux OGM.

Au delà des aspects strictements démocratiques se pose la question des risques : des études indépendantes et transparentes doivent être menées sur les conséquences des OGM, portant notamment sur la flore et sur la santé des êtres vivants, et il faut que soit appliqué le principe de précaution . A ce titre, au plan juridique, il convient de rappeler que le verdict du tribunal de Versailles du 17 Novembre , confirmant celui du 28 Octobre 2005 appuyé par des avis scientifiques, conclut que le transfert incontrôlé de gènes constitue bel et bien "un danger actuel et imminent ". En ce qui concerne l’expérience des pays qui ont fait le choix des OGM, on ne peut pas dire qu’elle soit concluante. On assiste en effet à une série de catastrophes : forets dévastées, intoxication par les pesticides avec le soja OGM en Argentine...En Amérique du Nord, il est devenu imposible de cultiver le colza et le maïs conventionnel ; les espèces non OGM sont contaminés et les producteurs ont perdu de nombreux marchés. Même chose pour le maïs en Espagne... En Inde, après une brève période de rendements meilleurs avec le coton OGM, les rendements ont chuté avec l’apparition de maladies et le recours à de nouveaux pesticides. L’endettement des paysans pour acheter des OGM s’est accru, et le nombre de suicides a tellement augmenté que des associations demandent aujourd’hui des comptes au gouvernement indien. Des exemples de cette nature sont légion. Certains pays, à l’inverse, ont choisi de se protéger des OGM : la Pologne, la Grèce, l’ Italie , l’ Autriche...Pourquoi pas la France ?

Les deux enjeux les plus urgent sont d’une part, d’arrêter la propagation de la technologie OGM dans les champs. Par exemple, il est possible de mettre en place un moratoire, comme la directive européenne l’ autorise. D’autre part, toutes les mesures doivent être prises pour protéger l’agriculture conventionnelle et les filières de qualité (AOC, BIO, Label rouge). De nombreuses collectivités locales soutiennent financièrement la mise en place de ces filières. Ces efforts ne doivent pas être réduits à néant par des décrets qui pourraient consacrer une contamination généralisée. Par ailleurs cette agriculture, qui garantit des produits sains, est fortement créatrice d’emplois (100 000 emplois crées en Allemagne ces dernières années ).

En conclusion, votre action - ou inaction - d’aujourd’hui pèsera fortement sur les conditions de vie de la population et des générations futures. Nous sommes donc très attentifs aux suites que vous pourrez donner à notre demande.

Vous remerciant de l’intérêt que vous manifesterez sur cette question cruciale, nous vous prions d’agréer, monsieur le Député, l’expression de nos salutations dévouées.