Journées d’été des Verts à Quimper :

Amorcées par une plénière sur les pesticides et la santé, ces journées ont multiplié les ateliers de formation et les débats. L’économie et l’entreprise, c’est une nouveauté, se sont taillé la part du lion en réunissant les 2/3 des 1300 participants. La place du "Marché" a également fait l’objet de débats.

Mais incontestablement, le thème majeur aura été la rénovation du mouvement.
Les dysfonctionnements des Verts ont été abordés sans tabou, notamment le paradoxe qui fait que les Verts ont un règlement interieur tatillon, mais , paradoxalement, rien pour réguler les courants , ce qui entraine notamment que des minorités peuvent éventuellement s’allier contre une éventuelle majorité et la reléguer ou la placardiser...Bref, une pseudo démocratie ! Et qui conditionne presque toujours le choix des candidats aux elections (sauf dans quelques départements comme l’ Isère).
Après 7 ateliers ou plénières consacrés au sujet,animés pour l’essentiel par Mireille Ferri, très motivée, la feuille de route est assez claire en ce qui concerne la méthode de rénovation et le calendrier. Le CNIR ("parlement interne") lance le processus les 8 et 9 Septembre. Début 2008, le parti devrait être en ordre de marche, s’il le veut vraiment. Il complètera alors une réforme en douceur pendant et après les municipales : Mireille Ferri propose la tenue d’une convention,
avec la participation des associations, syndicats, intellectuels et autres
partenaires, mais pas avant septembre 2008, "car on ne peut pas mener de front autant de chantiers aussi importants".
Arrivés inquiets après leur score aux présidentielles, troublés par leurs dysfonctionnements, mais toujours motivés par le projet, les militants Verts sont repartis plutot apaisés et confiants. Les leaders ou "grandes gueules" comme disent certains, eux, n’ont pas tous cette conviction...Cela pèsera - t il négativement ? La réponse n’est pas tranchée. Il faut notamment distinguer le désir de ceux qui souhaitent un toilettage opérationnel (par ex le courant de Cecile Duflot ) de ceux qui souhaitent une réforme de plus grande ampleur.
Mais l’immense majorité des présents à Quimper (pour ne pas dire tous les présents) désire ardemment cette réforme. les militants engagés sont tous conscients que l’écologie (qui n’a rien à voir avec un slogan médiatique) est, selon l’expression de cécile Duflot, la seule idée neuve depuis l’après guerre. La place des Verts est essentielle dans la construction de l’avenir. A condition qu’ils se préparent massivement à faire une grande place à la jeunesse et à être les animateurs de la société.
Il leur faudra être à la hauteur de leurs engagements pris.
A suivre, donc !

Marie-Odile Novelli

Plus d’infos :
voir journées d’été des Verts et
blog de D. Lebigot, de Quimper.
Voir aussi Economie : IEP jeunes Verts

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Extrait de commentaire journalistique : "Les Verts relèvent la tête

PAR Patrick Piro - Politis
jeudi 30 août 2007 :
"Les journées d’été du parti écologiste, tenues du
23 au 26 août à Quimper, première grande introspection collective pour
tenter d’en sortir, les ont en partie rassérénés. Suivies par 1300
militants, elles ont montré un parti désireux de faire preuve de maturité
pour s’adapter à une nouvelle donne sociétale et politique en matière d’
environnement.
Sanctionnés par le laminage de leur candidate Dominique Voynet à la
présidentielle (1,57 %), et à peine réconfortés par l’élection de quatre
députés aux législatives (un de plus qu’en 2002), les Verts s’interrogeaient
sérieusement sur leur utilité politique : la tornade Hulot les avait un
temps relégués au rang de faire-valoir de l’animateur, médiatiquement
intronisé grand écologiste de France ; et le Grenelle de l’environnement,
lancé par un Sarkozy à peine élu, les laissait spectateur du « pillage » de
leur fonds de commerce.
(...) Avantage conséquent, dans une gauche en perte de repères, les Verts ont
réaffirmé n’avoir aucun doute sur la pertinence de leurs idées. « Il n’y a
pas d’avenir sans l’écologie politique, nous sommes les dépositaires de la
seule idée neuve depuis la Seconde Guerre mondiale, martèle la secrétaire
nationale Cécile Duflot. Et rien ne se fera sans nous. Notre défi, c’est de
contaminer l’ensemble de la gauche. »"

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